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c'est un article à explorer
Par Anonyme, le 14.08.2025
??????????????
Par Anonyme, le 30.04.2024
bonsoir ! heureuse d'avoir pu lire un post nouveau sur la situation en terre sainte et sur le " roi mendiant"
Par Anonyme, le 17.01.2024
l'époque où ce genre de site de vraies informations grouillaient sur le net (tout a été effacé!), me manque, j
Par Anonyme, le 23.12.2023
c'est très intéressant !
Par RETY Fabienne, le 31.10.2023
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Date de création : 28.12.2010
Dernière mise à jour :
14.06.2025
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Dieu désire lui rappeler son Nom et le bénir. Le texte nous dit : il y passa la nuit car il fut surpris par le coucher du soleil (traduit aussi par : le soleil fut éteint (Gn 28, 11). Si Jacob fut surpris, c’est que le soleil s’est couché plus tôt que prévu. À propos de ce passage de la tradition rabbinique affirme : Dieu est tellement pressé de se faire connaître à Jacob, de s’entretenir avec lui, qu’il fit coucher le soleil d’une façon prématurée »…
Dieu, en nos jours mauvais, brûle de l’Impatience divine. Il veut, saisit, habité par le Désir du désir, nous rencontrer avec la Venue de Jésus le Messie son Fils dans sa Gloire. Il veut faire couché le Soleil plus tôt que prévu. Et c’est son Silence assourdissant car Dieu a mal en Ses entrailles.
… On voit que dès le livre de la Genèse, la bible insiste sur le fait que pour rencontrer Dieu en vérité, il est bon d’être seul (en grec moine). Ainsi le patriarche Jacob comprend confusément qu’il est appelé à vivre une expérience capitale, au moment où il va entrer en Terre Promise, c’est pourquoi il est écrit : cette même nuit, il se leva, prit ses deux femmes, ses deux servantes, ses onze enfants et passa le gué du Yabboq. Il les prit et leur fit passer le torrent, et il fit passer aussi tout ce qu’il possédait. Et Jacob resta seul (Gn 32,23-25). L’extraordinaire face à face de cette nuit, modèle et type de tous les combats spirituels et de toutes les obscurités, a été possible parce que Jacob était Seul.
Le mot seul résonne en hébreu comme le mot un. Jacob est seul, il est en même temps un, c’est-a-dire ressemblant au Dieu Un,désireux d’adorer le Dieu Un,de rencontrer le Dieu Un et seulement Lui, comme il est écrit dans le prophète Isaïe : Le Seigneur sera exalté, lui seul, en ce jour-là (Is. 2,11) Quiconque veut faire cette rencontre personnelle avec Dieu doit accepter cette même solitude[1].
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PAROLES DE DIEU
Voici un livre fou, écrasé, pétri par l’Abîme et voilé par la Ténèbre. C’est LE Fou dont parlait notre cher Léon Bloy, je veux parler d’Ernest Hello.
E. Hello nous explique les quatre périodes apocalyptiques du temps de l’Église. Les quatre Être vivants sont la montée de l’Église dans le sang des martyres avec l’Ange qu’est Mathieu. La paix enfin venue avec Constantin premier. Cette période forte dure en un temps assez longs, c’est le temps du Taureau avec Marc. Puis, la Décadence avec la venue de la Renaissance des Dieux Païens à Rome et l’Europe. Et enfin la Venue de l’aigle, c’est le temps de l’Église finissante juste avant la Venue de l’AntiChrist.
Ancien Testament
La quatrième époque, c’est l’aigle : ce mot là est plus clair que toutes ces explications. C’est l’aigle qui vole et c’est l’aigle qui plane. C’est l’aile de l’aigle dans l’azur, et l’œil de l’aigle dans le soleil.
Et ses serres tiennent la foudre[2].
… L’oubli est un des besoins de l’homme, et souvent c’est pendant l’oubli que le bonheur ou le malheur vient à nous. La chose qui nous cherche, nous trouve quelquefois pendant l’oubli.
L’oubli a bien des formes, et en voici trois principales qui se présente à moi : le sommeil, le rire et l’ivresse.
Il semble que le sommeil soit dans je ne sais quel rapport particulier avec la Personne du Père.
Le sommeil est réparateur. Il est doux, et, en élargissant le sens du mot, producteur. Il est la base de la vie. C’est de lui que tout vient…
Quand une chose impossible à ce point que son idée fait rie, malgré d’antique désires, c’est que l’impossible a atteint les dernière limites de sa nature. Or, Sara en était venue à rire. Les promesses de Dieu portent, généralement, sur les choses les pus invraisemblable, et quand elle ont poussé l’invraisemblable jusqu’à certaines apparences de folie, quand on ne daigne plus les discuter sérieusement, alors elles se réalisent…
L’ivresse du vin et l’ivresse du Saint-Esprit occupent le bas et le haut de l’échelle des ivresses ; mais il y a beaucoup de degrés intermédiaires.
L’ivresse du vin est désiré par l’homme animal. Un peu plus loin, il y a celle de l’opium ; du hachich : ici l’oubli prend la forme du rêve, de l’hallucination… Le jeu, l’ambition, le sang sont d’autres formes d’ivresse, ce sont des portes par lesquelles l’homme se précipite pour se fuir… et que cherche cette foule qui se livre haletante à cette mêlée laborieuse ?
Elle cherche le repos, tantôt le rire, tantôt l’ivresse…
Or, ce que les autres promettent sans le donner, et ce que l’homme cherche jusqu’à la fureur, jusqu’au sang, jusqu’au délire, le Saint-Esprit le donne ; il donne l’ivresse, l’ivresse sans repentir, l’ivresse qui remplit au lieu de vider ; l’ivresse qui enrichit, au lieu de ruiner ; qui nourrit, au lieu de tuer ; qui embrase, au lieu de refroidir ; qui guérit, au lieu de détruire ; qui éclaire, au lieu de mentir ; l’ivresse qui attendrit, au lieu d’endurcir. Elle est l’activité suprême de l’âme, la plus intense, la plus ardente…
Les lieux où il va(Moïse) sont profonds ; l’âme creuse ; elle ne se contente pas de regarder l’intérieur du Désert, elle l’explore. Dans l’intérieur, elle découvre des intérieurs : les abîmes s’ouvrent sous les abîmes. On dirait des effondrements. Le Désert s’ouvre plus vaste qu’elle ne le savait, plus profond, plus caché, plus lointain. Des perspectives non soupçonnées se découvrent au fond de lui, et, derrière ces perspectives, voici d’autres perspectives. Le Désert se multiplie par lui-même ; ce qui était son intérieur n’est plus que son enveloppe. Vous vous êtes cru arrivé au cœur, vous ne faisiez que toucher la peau. Quand vous arriverez au cœur, le frisson vous prendra, et quand vous croirez avoir exploré le cœur, le cœur s’effondrera, et le cœur du cœur apparaîtra.
Vous vous êtes cru encore une fois au terme du voyage, vous n’étiez pas encore parti. Et plus vous vous abîmerez dans le cœur de l’abîme, plus vous vous apercevrez que vous êtes encore à la surface.
Tout à l’heure vous avez pris l’extérieur pour l’intérieur ; maintenant vous prenez l’intérieur pour l’extérieur ; mais cette seconde illusion n’en est pas une. C’est le Commencement de la lumière. Plus vous collerez votre oreille sur le cœur du Désert, plus vous le sentirez palpiter loin de vous. Plus vous le serrerez, plus il vous échappera, et la rapidité de sa fuite n’aura pour mesure que la violence de votre attrait.
Celui qu’il s’agit de trouver est immense ; il faut être délivré de tout, pour faire vers les premiers pas, et son approche est indiquée par l’horreur des ténèbres qu’il a prisez pour retraite. Entendez-vous siffler les ténèbres comme le vent dans la tempête ? — Pas encore. — Allez plus loin, plus loin. — Je suis plus loin, plus lion et je n’entends pas encore le sifflement des ténèbres. — Allez plus loin, plus loin et ne regardez pas en arrière : derrière vous brûle Sodome[3]…
… Toutes les fois que dans l’Écriture la prière de l’homme éclate d’une certaine manière, une certaine lutte s’ouvre dans cette arène invisible, et, contrairement à la loi des combats ordinaires, les deux combattants sont vainqueurs… La sagesse est trop grande pour être surajoutée. Elle ne peut être que l’objet de la demande, car elle est le principe même de la prière dont elle est l’objet. Mais, quand elle a été l’objet de la demande, alors le reste peut venir. Entre Salomon et Dieu il y a un certain combat de générosité où Dieu ne veut pas être vaincu…
Il est, en effet, le secours du Seigneur sortant de la Nuée. En effet, le secours qu’il apporte, sort de la Nuée où dort la Gloire. Ce secours est essentiellement mystérieux, il sort de la Nuée, tout à l’heure il y rentrera. Entre des deux instants-là, il n’y a de place que pour l’instant de son apparition, et cette apparition même est aussi mystérieuse que la Nuée d’où il sort et que la Nuée où il rentre…
L’âne de Balaam a vu l’Ange. Qui sait si le chien de Tobie ne devine pas quelque chose ? Qui saint s’il a seulement la joie naturelle du chien qui retrouve son maître ?…
Les trésors de la Neige ne sont pas ses manifestations, mais ses secrets ; ce n’est pas la neige qui tombe, c’est la neige en réserve, le lieu où elle est amassée, gardée. C’est le grenier de ce pain blanc. Ce sont les masses énormes et inconnues qui ne sont pas encore tombées et qui peut-être ne tomberont pas. Encore plus haut : se sont les causes secrètes de la neige, son essence et, au-dessus, son type. Ce sont les raisons d’être de la pureté et, au-dessus, ce qui échappe aux pensées, la pureté elle-même, dans sa prédestination essentielle : le blanc.
Ainsi de la grêle. Ses trésors doivent être les trésors de la fureur, ses causes extérieures et intérieures. Ces deux paroles ne contiendraient-elles pas quelque allusion à la chute des anges rebelles tombant comme la grêle et ouvrant les trésors de la fureur, puis, à l’Immaculée Conception, contenant les trésors de la blancheur…
… Job représente Jésus-Christ, Job représente aussi l’Église et particulièrement l’Église des derniers temps. Peut-être Job représente-il aussi le peuple juif… Pendant ses malheurs il parle, et ses paroles montrent son âme renversée, montrent dans un sens précis et rigoureux, son âme à l’envers montrent l’envers d e son âme, et on croit qu’il blasphème, parce que son adoration parle en langue étrangère. Étrangère en latin veut dire ennemi : hostis. Son adoration, écrasé d’ennemis, parle leur langue, une langue ennemie.
Après ses malheurs, il rentre dans le silence. Moïse ne dis pas comment il s’est exprimé plus tard. Il regrette d’avoie parlé. Mais on ne nous dit pas comment il parle de son regret. L’éclatante justification qu’il reçoit du Dieu accusé par lui semble une consécration divine du mystère dont il est la figure.
Dieu dit à ses défenseurs : vous n’avez pas parlé droitement comme Job.
Or ce Job, offert par lui en modèle, ce Job est son accusateur… ce Job qui a paru orgueilleux, parce qu’il était sincère, qui a eu l’air de blasphémer parce qu’il représentait l’adoration paralysé ; ce Job est glorifié par les lèvres de Dieu, et Dieu, chose peut-être unique dans l’Écriture, vient lui demander ses prières. Dieu lui dit : prie-moi pour mes défenseurs qui nt pris contre toi ma défense. Et les prières de celui qui a maudit sa naissance obtiennent la grâce des défenseurs de Dieu…
Montrez-moi votre gloire, dit Moïse. L’aigle est avide de voir : c’est sa nature[4]…
Tout à coup, au fort de la plainte,… Ce sont comme des éclairs qui déchirent la nuit et qui éclairent l’horizon. On dirait qu’il oublie un instant son accident, qui est son malheur, pour se souvenir de son type, qui est la louange, et du fond de la nuit où il tâtonne, il laisse rayonner, presque malgré lui, des lueurs fulgurantes.
Voilà que gémissent sous les eaux les géants et ceux qui habitent avec eux ; l’Enfer est nu devant lui (Dieu) et l’abîme est sans voile.
C’est lui qui suspend l’aquilon sur le vide, et qui étend la Terre sur le néant. C’est lui qui lie les eaux dans les nuées, afin qu’elles ne tombent pas toutes ensemble…
L’injustice est horrible même pour ses victimes, horrible pour son voisinage, horrible pour l’air qu’on respire dans les environs. Les torrents pestilentiels empoisonnent les sources de la vie. Et voici quelque chose de bien extraordinaire.
Celui qui subit cet attentat le sent d’un sentiment unique, spécial, destructeur, dévorateur, qui va quelquefois jusqu’à faire le vide dans son âme. Et il n’est plus l’homme qu’il était parce qu’il a subi l’injustice. L’homme croit à la justice, et quand il subit l’injustice, quel que chose d’inénarrable est violé en lui, quelque chose qui n’a pas de nom, et le cri qu’il pousse ne peut pas se traduire dans les langues humaines ; car ce n’es pas seulement la pensée qui crie ; c’est le cœur. C’est le cœur, dans le sens le plus terrible de ce mot terrible. Ce cri est un hurlement qui perce les nuages, et qui rugit vers celui qui est delà des nuages…
… On dirait qu’en lui montrant qu’il est son seul secours, l’homme excite Dieu. On dirait qu’il réveille en lui le souvenir d’une antique gloire depuis longtemps endormie. Dans l’éternité d’avant les siècles, le Seigneur était seul, et sa majesté se déployait sans limite, sans contrainte, sans atténuation. Quand il s’agit de créer la Lumière, Dieu agit seul encore, et l’œuvre fut approuvée de lui. Il vit qu’elle était bonne. Mais voici le mélange des volontés créées, et la chute arrive. La volonté de Dieu n’est plus seule. On dirait qu’à présent l’homme, quand il l’invoque, non-seulement lui, mais lui seul, réveille la force qui dort dans le lieu qui est la solitude. Et que sont les solitudes auprès de cette solitude ? On dirait que l’homme, quand il fait appel à Dieu en tant que seul, excite en lui quelque chose de trop divin pour être caractérisé, mais enfin quelque chose dont il est jaloux, la gloire d’agir sans partage et sans altération…
Quand on veut réveiller un homme, l’émouvoir, le frapper, l’ébranler, l’attendrir, on lui parle de ce qu’il aime, de ce dont il est jaloux. Quand l’Écriture veut réveiller Dieu, elle lui parle d’agir seul, comme si c’était là le prendre par ce qu’il a de plus sensible, comme si c’était l’appeler par son nom… Être Celui qui est c’est être seul,… La jalousie de la gloire porte sur la solitude. Et qui sait combien il y a d’idolâtrie, et su l’une d’elles s’appelle l’avarice, n’est-ce pas précisément parce que celle-ci adore le nombre ?
… Il n’y a de solitude absolu que le Solitaire de l’éternité ;… La prière de Judith et celle d’Esther sont absolument analogues : leur titre à toutes deux à Judith et à Esther est l’absolu de leur impuissance. Toutes deux sont condamnées à mort ; …
Esther déjà condamnée à mort comme juive n’a pour sauver sa vie et son peuple d’autre chance que d’affronter une seconde condamnation à mort ; elle va se présenter malgré la loi dans la chambre du souverain[5]…
… « Que toute créature tombe à genoux ; car vous avez parlé, et les choses ont été faites, vous avez envoyé votre esprit et elles ont été créées, et celui qui vous résisterait n’existe pas. »
Ainsi la création tirée du néant reparait dans le cantique de Judith célébrant la victoire que Dieu a remporté par elle, c’es-à-dire par le néant.
Judith se regarde comme ce rien primitif qui a précédé la création, et la mort d’Holopherne comme une création, et l’acte divin par lequel elle a mis en déroute les Mèdes et le Perses, les peuples de Nabuchodonosor, c’es-à-dire les envoyés de la force humaine, et les représentants de l’orgueil humain, cet acte lui apparaît comme l’écho de l’Amen qui adonné naissance à la lumière le premier jour, et le lendemain aux eaux supérieures…
… Il faut avoir mis à nu le fond de la profondeur pour que le haut de la hauteur apparaisse. L’abîme appelle l’abîme par la voix de ces cataractes. L’abîme d’en haut ne répond que quand l’abîme d’en bas lui parle à découvert. Il faut que le premier s’étale, pour que le second cesse de se cacher. Il faut que l’abîme d’ne bas montre, au fond de lui, la mort, pour que l’abîme d’en haut montre au haut de lui la vie. Ouvre donc tes entrailles, abîme d’en bas, et, dans la profondeur béante montre la mort, pour que la puissance te soit donnée ! La mort, à qui rien ne résiste, appellera du fond de l’abîme, et celui qui est Très-Haut sentira l’attrait du vertige.
Le vertige est celui qui appelle du fond des abîmes. Et la puissance s’ébranle sur la hauteur et elle sent que la tête lui tourne et la voilà qui se précipite. Le vertige est à la puissance ce que le cri de l’amour est à la pureté. Car la pureté est l’essence même du désir…
Mes yeux, s’habituant à l’obscurité, ont vu dans l’abîme des abîmes, et au-dessous des abîmes s’ouvraient les uns sous les autres, et je suis descendu sans lumière, et je me suis tenu debout au fond et j’ai crié de là-bas vers le ciel pour la terre : ce qui ne s’était jamais vu…
… Si déjà l’homme qui est faible est capable de miséricorde, que sera-ce du Tout-puissant ? Lui plein de bonheur et sans faiblesse, il doit être capable de tout, excepté d’être impitoyable ! Où prendrait-il la dureté, puisque la bonté est la triomphe de la gloire ? Les lèvres humaines l’appellent le bon Dieu ; et, s’il était capable d’orgueil, il s’enorgueillirait d’être bon…
Le néant n’ouvrait pas la bouche, il ne réclamait pas son pain, et les milliards de soleils pouvaient dormir leur néant éternel, sans préjudice de la miséricorde !
Et maintenant, maintenant que nous voici, maintenant que les misérables ont perdu la faculté du sommeil éternel, maintenant qu’il n’est plus temps de n’être pas, maintenant que la chose immortelle s’impose à chacun de nous.
Maintenant que j’ai crié du fond de l’abîme.
Maintenant que j’ai dit au néant ;
Tais-toi, tu ne savais rien de la misère, toi qui te bornais à n’être pas.
Maintenant que j’ai inventé l’abîme des abîmes, déchirant ses entrailles pour lui arracher ses secrets.
Maintenant, que le gouffre a jeté son cri, et que la profondeur a levé ses deux mains.
Maintenant que la misère et la gloire contemplent toutes deux le face-à-face de leurs abîmes…
… Or, voici une âme qui, au contraire, veut rendre gloire. Elle veut faire la chose pour laquelle est a tété tirée du néant. Son désir est l’écho terrestre de la volonté divine qui lui a ordonné d’être. Et cette âme se plaint d’être en prison. La joie est absente ; elle est en prison. Quoi de plus affreux qu’un aigle en cage ? Ses pauvres ailes se blessent aux barreaux trop serrés. Son pauvre regard, plein de douleur et de reproche, redemande les espaces dont il a faim et soif…
Une âme en prison, elle qui est faite pour l’immensité ? et une âme choisie, et une âme exceptionnelle, et elle crie au ciel et à la terre : Vous avez confié à l’âme humaine le soin de rendre gloire… et moi, moi qui ne peux pas supporter le spectacle d’un aigle en cage, je suis la réalité dont je ne peux pas supporter l’ombre et mes pauvre ailes et mes pauvres yeux supportent la réalité dont je ne peux pas supporter l’ombre sur les ailes et sur les ailes de l’aigle[6] ! …
[1] Tu est béni, Dieu de nos père, Claire Patier, éditions Parole et Silence, Paris, 2008, p. 98 et 132
[2] Paroles de Dieu, Ernest Hello, Éditions Société Générale de librairie Catholique, Paris, 1877, p. XVI, 4, 6, 7, 9,
[3] Ibid p. 49, 62, 63, 69, 70, 71, 78, 91, 92, 93,
[4] Ibid P. 94, 96, 106, 107, 141, 142, 143, 145,
[5] Ibid p. 146, 147, 1589, 160 ,161, 162, 164,
[6] Ibid p. 172, 180, 252, 253, 254, 255, 256, 257