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Dieu sans Idée du Mal

Publié le 13/02/2016 à 16:06 par laparousiedejesus Tags : dieu sans idee du mal jean miguel garrigues thomas d aquin
Dieu sans Idée du Mal

Le père Jean Miguel Garrigues que nous avons cité plus haut dans son livre, Dieu sans idée du mal, va nous éclairer sur la cellule de la Miséricorde.[1]

 

 

 

            À Gethsémani se montre le rire de Satan. Dans la coupe de la liberté créée où il s’associe celle de Judas, Satan veut que Dieu – au moment où dans son Fils incarné il nous aime « jusqu »à la fin » - voit le « non » que l’homme peut lui opposer, et mettre ainsi en échec son dessein pour sa propre damnation…

 

            L’agonie de Gethsémani, est la contradiction du désir divin de salut par les retards et les échecs que lui impose la contradiction des volontés rebelles. « Le désir du Fils de Dieu, écrit S. Catherine de Sienne, était la faim de notre salut, pour accomplir la volonté de son Père ; c’est qui le fit souffrir jusqu’à ce qu’il l’eut accomplie. Et comme il est la sagesse du Père, il voyait ceux qui profitaient de son sang et ceux qui n’en profitaient pas par leurs fautes, et il pleurait l’aveuglement de ceux qu’i n’en voulaient pas profiter…

 

            Voilà l’agonie du Sauveur acceptant de la main du Père que son sang soit recueilli dans la coupe, à savoir la liberté de l’homme. «Nous sommes là comme des coupes, dit S. Catherine, pour recevoir le Sang qui s’écoulait de la Croix. C’est nous qui sommes cette coupe qui reçoit le sang. » Quand Jésus dit : « Père que cette coupe s’éloigne de moi », il ne faut pas comprendre, dit-elle, que le Sauveur demande l’éloignement de sa Passion. Jésus demande, dans cette ultime prière au Père, l’éloignement de cette coupe qu’est la liberté mauvaise de l’homme qui peut faire du calice de son Sang vivifiant une coupe de colère donnant la mort éternelle…

 

            Et elle insiste beaucoup sur le fait que la Passion du Christ, sa vraie Passion, sa Passion divine, a été la Passion du désir et que ses souffrances n’ont été rien en comparaison du désir qu’il avait du salut du monde, et de la résistance qu’il rencontrait dans la contradiction de nos cœurs. Cette tentation atteint son paroxysme à travers Judas, l’ami choisi comme l’un des Douze Apôtres, en qui Jésus voit ceux qui foulent aux pieds dans leur cœur le fruit du Sang. C’est cela qui cause en lui l’agonie et la sueur de sang… L’Amour infini de Dieu pour sa créature, bafoué par elle, éveille dans le cœur de Jésus une souffrance infinie…Quand Jésus dit « non pas ma volonté, mais la tienne », il accepte d’être l’instrument d’une Rédemption où son sang aura à passer par la coupe de nos libertés, et il accepte que le désir de Dieu de nous sauver, dont il est l’instrument et l’expression, puisse rester à tout jamais inassouvi en l’un de ses enfants.

 

        Ici se dévoile le mystère de l’acceptation victorieuse par Dieu de cet inadmissible radical qu’est la contradiction du mal… Dieu aimera l’homme envers et contre tout, envers et contre sa liberté ; il l’aimera pour sa béatitude et il l’aimera malgré tout, même dans sa damnation.

 

            Dans ces conditions, s’il y a des damnés, ils sont dans le cœur de Dieu assiégés de toute part par son Amour ; un peu comme les « points noirs » de l’univers qui absorbent tout sans en émettre de la lumière. Dieu est Amour : Il ne peut qu’aimer… C’est vraiment la révolte totale de la liberté qui ne veut rien recevoir  de Dieu, qui veut être seulement par elle-même, et pour qui recevoir l’Amour d’un Autre, c’est l’enfer…

 

            Non pas ma volonté mais la tienne », c’est à dire j’aimerai selon ton dessein, j’aimerai cet homme jusqu’à la fin sans considérer qu’il peut opposer à mon Amour un « non » pour l’éternité. Tel est le drame de l’enfer : Dieu ne peut pas prendre acte de notre « non ». En effet si Dieu pouvait prendre acte de notre « non », alors il pourrait soit nous supprimer l’être, comme le disent certains, et le damné n’existerait plus. Ou bien, Dieu pourrait nous donner un bonheur hors de Lui, mais ce n’est pas possible, parce qu’il est l’Etre. On ne peut pas durer dans l’être hors de lui, et comme il est l’Amour, on ne peut pas ne pas être aimé de Lui. Alors que peut-il faire d’autre sinon aller de l’avant les yeux bandés par rapport à un refus de l’amour qui lui reste inconcevable ? Il s’acharne à nous aimer dans un corps à corps avec nos libertés, jusqu’à notre dernier souffle.

 

            Même par de-là notre dernier souffle, si jamais notre liberté s’ancrait dans un ultime refus, il ne pourrait que continuer à aimer en pure perte… Satan est un être poursuivi par l’Amour de Dieu… Il est chassé du ciel en tant qu’accusateur de l’homme, il est discrédité. Il ne peut plus tenter Dieu, mais, il n’est pas en dehors de l’Amour de Dieu ; il ne peut pas l’être…

 

            Au contraire, la même présence de Dieu, qui pour le bienheureux est source de bonheur et de joie, fait le malheur de Satan par orgueil et par jalousie. Coupe de bénédiction, coupe de colère…

 

            Il apparaît clairement que la Justice de Dieu est inséparable de son Amour et donc ne peut être que le contraire d’une justice de vengeance. Bien sûr l’enfer revient à une punition par justice immanente, mais où le damné se punirait lui-même. Dieu donne ce qu’il a promis, et sa justice consiste à ne peut pouvoir revenir sur sa parle : il a promis l’être, il le donne. Il ne peut pas cesser de faire exister une de ses créatures spirituelle. Il promis la vie éternelle en sa présence, il la donne. Si cela rend quelqu’un malheureux, celui-là ne peut s’en plaindre qu’à lui-même qui fait volontairement de ce bonheur un malheur.

 

            Nous sommes nous-mêmes nos propres bourreaux…

 

 

 

            Dieu va nous aimer « jusqu’à la fin », c’est à dire jusqu’au dernier souffle de noter liberté, et il nous poursuivra par son Amour, de toutes façons pour l’éternité… De cette cellule de la miséricorde du cœur de Dieu, va surgir toute l’intercession apostolique de S. Catherine.

 

            Le mystère de l’Agneau est le contraire d’un scénario écrit à l’avance : nous pouvons prier pour le salut de tout homme, y compris de Judas. Dans le dessein de Dieu il n’y a ni passé, ni présent, ni avenir. Il y a l’éternité de Dieu accompagnant par sa grâce le présent de la liberté des hommes et les tenant ensemble dans la communion de son Amour…

 

            On entre dans la cellule de Gethsémani comme S. Catherine de Sienne, pour oser tout demander à Dieu pour le salut des pécheurs ; pour oser prendre à bras le corps les refus qui nous semblent les plus insurmontables, les situations qui nous semblent les plus désespérées. La cellule de miséricorde de l’Agneau au cœur du Père est celle dont Jésus dit : « frappez, on vous ouvrira ».

 

Voilà la phrase centrale du mystère de l’Agneau : la charité incréée, divine, du cœur du Père. Dieu a créé l’homme à son image et ressemblance, c’est-à-dire a établi avec lui une Alliance que même la contradiction du péché le plus radical ne peut annuler : « Il nous a aimé le premier » (1. Jn. 4, 19)

 

                 On entre dans la cellule de la Miséricorde par le néant de la créature. Le néant de la créature est comme une coupe, comme un creux dans lesquels s’est déversé l’être à partir de l’Amour créateur. «Vous n’êtes que d’amour » dit S. Catherine. Cette formule éclaire le sens ultime de son affirmation si connue : « Ma nature, c’est le feu ». Tout se tient : en percevant que nous sommes ceux qui ne sont pas, que par nous-mêmes nous ne sommes rien, nous échappons à l’ivresse de la coupe et nous nous faisons « capacité » pour recevoir le torrent de l’Amour du Dieu Père…

 

            Ce qui apparemment nous sépare le plus de Dieu, le fait qu’il est l’Etre et que nous venons du néant, le fait qu’il est le Saint et que nous sommes pécheurs, c’est cela même qui doit nous précipiter totalement en lui… C’est quand nous disons à Dieu : « je ne suis pas, que Lui nous dit : « je te fais exister ». C’est quand nous disons à Dieu : « j’ai péché, qu’il nous dit : « je te donne mon pardon et je t’aime ». En nous mettant dans la vérité la plus radicale de notre condition, nous pouvons tout obtenir, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour les autres.

 

            La cellule de la Miséricorde c’est le cœur du Dieu Père portant le mystère de l’Agneau…

 

Nul n’arrachera mes brebis de ma main.

 

            Le Père qui me les a données est plus grand que tous,

 

            Et nul ne peut rien arracher de la main du Père(Jn. 10, 28-29) 

 

 

 

            Les punitions terribles de l’Enfer viennent du grand Refus des Damnés. Si damnés il y a, dans le feu de la Géhenne. Espérons comme Urs Van Balthazar et Jean XXIII, qu’il n’y est aucune âme en Enfer. C’est une grande Espérance. Les grincements des dents, le froid, le chaud, les flammes spirituelles qui brûlent les corps spirituels et le feu physique contre le corps ressuscité du damné sont engendrés par les mêmes révoltés : les Démons et les Sans Dieu. Dieu engendre en permanence l’Amour, Lui l’Amour, ne peut faire aucun mal, Il est le Bien. Ceux qui se sont plongés dans la mort éternelle subissent leurs propres afflictions et leurs propres punitions.

 



[1][1] Dieu Sans Idée du Mal, Jean Miguel Garrigues, la Liberté de l’homme au cœur de Dieu, Nouvelle Édition, Éditions Desclée, 1997, p. 154-155-156-157-158-159160-161162-163-164-165