LES APOCALYPSES APOCRYPHES

L’apocalypse de Moïse fut écrit au début de l’Église Primitive. C’est un traité sur la Vie d’Adam et Ève avec la ressemblance de la vie grec d’Adam et Ève. Nous ne devons pas confondre l’Assomption de Moïse qui est un livre eschatologique, à caractère apocalyptique, sur la tribulation et la gloire d’Israël.

            L’Apocalypse d’Abraham fut écrit après la destruction du Temple par Titus vers 67 de notre ère. Ce livre ne vient pas directement de la communauté de Qumran mais son esprit essénien plane sur chaque page de ce parchemin. Abraham condamne l’idolâtrie de son père en voyant le néant de ses dieux et part quitter son père, dans l’obéissance de Dieu.

M’étant levé, je vis celui qui m’avait pris par la main droite et m’avait remit sur mes pieds. Son corps avait l’aspect du saphir, et son visage était comme la chrysolithe ; les cheveux de sa tête comme de la neige et le turban sur sa tête avait l’aspect d’un arc-en-ciel. Ses vêtements étaient de pourpre et il tenait un sceptre d’or dans la main droite.[1] 

Cette vision se rattache à la vision préparatoire de l’Apocalypse de Jean Apôtre, ainsi que de la vision du prophète Ézéchiel.

L’oiseau impur s’adressa à moi et dit : « Qu’as-tu à faire, Abraham, sur les saintes hauteurs où l’on ne mange pas et l’on ne bois pas ?…Laisse l’homme qui est avec toi et fuis, car si tu montes sur les hauteurs, ils te perdront. » Il arriva que je vis l’oiseau qui me parlait ; je dis à l’ange : « Qu’est-ce que cela, mon seigneur ? » Il dit : « C’est l’impiété, c’est Azazel. <Et> il lui dit : « Honte à toi Azazel…De toi vient l’esprit malin et trompeur ; de toi viennent la colère et les maux sur les générations d’hommes impies. Car l’Éternel et Puissant n’a pas permis que le corps des justes soit entre tes mains, afin que par eux soient affermies la vie de justice et la destruction de l’impiété.[2] 

Cet oiseau est lez roi des Corbeaux, des Vautours et des Éperviers, les Démons des Airs. Azazel est l’un des trois Lieutenants de Lucifer comme nous le savons. Cet oiseau est le Phœnix de Malheur, Oiseau du Désert de l’Amour. L’Ordre du Phœnix, Oiseaux de feu de la Colère, assaillent le Peuple de Dieu par ses coups de bec, ses ailes et ses griffes.

L’Ange continue en ces termes : Voici, le vêtement qui était autrefois le tien dans les cieux lui a été attribué, et la pourriture qui était sur lui est passé sur toi.[3]  Ce vêtement, est le manteau aux neuf pierres précieuses dans le livre de notre bien aimé Ézéchiel. Cette attribution fait à Abraham, dans un lointain devenir, figure ce Manteau sur les épaules de Marie, Regina Angelorum.

La pourriture est le péché pardonné, grâce au Sang de Jésus Crucifié sur les hommes et cet opprobre peccamineux reste à tout jamais sur les ailes cassées de l’Ange Déchu. Plus loin, l’Ange dit à Abraham 

Dis-lui : « Sois la braise de la fournaise de la terre. Va, Azazel, dans les lieux inaccessibles de la terre. <Car ton héritage est d’avoir pouvoir sur les hommes qui sont avec toi, nés avec les étoiles et les nuées ; tu es leur lot et ils tirent leur existence de toi ; et la justice est ton ennemi… » En effet Dieu lui a donné pouvoir sur ceux qui lui répondent.[4] Ce discours de l’Ange est un véritable petit traité sur la démonologie, et rejoint le discours d’Antoine le Grand aux moines en Égypte. Abraham voit un trône de feu et, autour de lui, des êtres aux yeux multiples qui disaient un hymne.[5]  Hénoch vit lui aussi un trône de feu. Ézéchiel contempla un trône de saphir et Jean l’Ancien un Trône d’or.

Je regardai dans le tableau et mes regards se portèrent du côté du jardin d’Eden. Je vis là un homme de très grande taille et de terrible largeur, d’un aspect incomparable, qui enlaçait une femme semblable à lui par l’aspect et la taille. Ils se tenaient debout sous un arbre d’Eden. Le fruit de cet arbre se trouvait quelqu’un qui avait l’apparence d’un serpent ; il avait des bras et des jambes semblables à ceux d’un homme : il portait des ailes  aux épaules, six à droite et six à gauche. Il tenait à la main une grappe de l’arbre. Il tentait les deux que j’avais vus enlacés…c’est Azazel lui-même.[6]

Cet arbre de la connaissance du bien et du mal est comme une vigne. Adam et Ève refusèrent de la bonne Vigne de Dieu, l’Arbre de la Vie, Logos. Ils préférèrent la vigne de la Colère, vin d’ivresse, coupe de vertige qui saisit les sens spirituels. Ils se prirent pour Dieu alors que Dieu veut que l’Homme devienne Dieu par grâce.

Cet Arbre de Vie est le Corps et le Sang mystique de Jésus. l’AntiChrist va essayer de Le couper par le Tronc. Cet Arbre possède trois Branches d’Or, c’est la Hiérarchie céleste et les Feuilles sont d’argent au reflet d’or-vert. Le Tronc est Logos Fait Chair, Notre Dieu. Les feuilles est son Peuple. L’or des Feuilles est la Gloire de Dieu en Nous et le vert est l’Éternel Jeunesse de Dieu. L’Etre de Péché commencera à scier et du Sang sortira du Côté du Tronc, alors la Colère de l’Agneau sera à son Comble. Notre Père est le Jardinier qui récolte à chaque Printemps céleste la sève de Sang de l’Arbre de Vie.

Un groupe de Neo Métal, Slipk Not, d’origine anglophone, (nœud coulant, corde raide, en français) fit un CD/DVD en 2002 du nom Disoster pièces, avec cinq clip video dont — Wait & Bleed (animated). Le groupe est composé de neuf personnes dont Corey le chanteur. Le clip qui nous intéresse commence avec une ambiance de mouches et vers rampant. Un homme dans une forêt avec un hache, coupe un arbre et du sang coule de l’écorce et traîne le tronc vers une maison. Celui-ci est persécuté par neuf petits lutins sous l’apparence du groupe et meurt brûlé vif par. Certains membres du groupe possèdent des masques chamaniques, d’autres, un visage de porc et de clown où la cervelle est à vif. Il exhibent le pentacle de la Church of Satan d’Anton S. lavey, où une foule innombrable de jeunes est comme en transe.

L’arbre du bien et du mal restera-t-il dans le Jardin d’Éden céleste ?

Le Mal ne sera plus, après le Jugement et les Sentences de Dieu. Seul, restera l’Arbre de la Vie Éternelle. Le Mal sera en Enfer pour la durée qui ne finit pas, et le Peuple de Dieu pourra contempler l’Enfer avec les Démons et les Impies ressuscités. Au Ciel, il n’y aura plus de mémoire, Dieu n’a pas de mémoire mais les Hommes de bien garderont les bonnes choses de la première Création.

Au XIX èmes siècle, le scientiste Darwin créa la théorie de l’évolutionnisme et fit l’arbre de vie qui est l’arbre de la généalogie des hommes, du primate qu’est le singe à l’homme. Ainsi nous vîmes l’apparition de la Paléontologie. Cet arbre de vie n’est que l’arbre de la mort, qui insulte la Gloire de Dieu dans sa plus belle création : l’Homme.

Et Dieu créa l’homme à son image et sa ressemblance et l’homme descend du singe selon Darwin. Nous apprenons par Anne Catherine Emmerich que le singe fut crée bien après l’homme. Mais si l’homme vient du singe, restons dans la logique infernale, l’homme est crée à l’Image du Logos et Logos, Fils de Dieu possède comme face, la face du babouin. Mon Dieu quel Sacrilège et Blasphème. L’Arbre de la Mort sera réduit en cendres grâce au Feu du Ciel. N’oublions pas que l’année 2004 est l’année du Singe selon l’astrologie Chinoise. Et Satan ne cesse de singer Dieu en ses Œuvres.

Je vis le Désir, et dans sa main la tête de toute iniquité.[7]. Le désir ardent de Satan est sa brûlante Jalousie envers les Hommes, car ils sont la Gloire de Dieu, en Ses Mains très Saintes. Ce désir funeste est une Inversion de la Passion de Désir de Jésus au Mont des Oliviers.

            L’Apocalypse d’Athanase nous exhorte  à respecter la Sainte Messe le Dimanche : Vous avez transgressé mes ordres, vous n’avez pas écouté ma voix. Je vous le dis : Si vous n’écoutez pas ma voix, si vous ne gardez pas le dimanche, si vous ne visitez pas les malades, si vous n’avez pas souci des malheureux, j’enverrai de toutes parts contre vous  un grand et terrible fléau ; j’enverrai contre vous des lions qui dévoreront vos corps, et toutes sortes d’animaux féroces qui dévoreront la chair de vos fils, de vos filles, de vos jeunes gens et vos langues qui ont prononcé des paroles d’injustice et de ruse ; j’enverrai contre vous des serpents et je vous livrerai en leur pouvoir.[8]

Cette magnifique mise en garde souligne l’importance du Jour du Seigneur de la Gloire. Marie à la Salette nous met en garde de la même façon.  Cet apocryphe vient de l’Égypte et date du dixième siècle vers les 939 après Jésus le Messie, il fut composé vraisemblablement dans la Cité d’Alexandrie. Ces serpents sont les Démons et la Confrérie du Serpent, les Chevaliers SS du Soleil Noir.

            Car la venue du Fils du Seigneur ne sera pas prévisible, mais comme la foudre qui brille de l’orient à l’occident, ainsi viendrai-je sur une nuée du ciel, en grande puissance et dans ma gloire, tandis que ma croix ira devant moi…

            Quant à vous, apprenez du figuier cette parabole : dès que se pousses seront sorties et que ses petits rameaux seront devenus tendres, alors ce sera la fin du monde.

            C’est à ce moment-là que les petits rameaux du figuier, qui seul est la maison d’Israël, seront devenus tendres. Il y aura des martyrs par sa main, beaucoup mourront et deviendront martyrs…

            Il arrivera, au jour du jugement, pour ceux qui auront trahi la foi du Seigneur et pour ceux qui auront péché, que des cataractes de feu seront ouvertes, il y a            aura des ténèbres et l’obscurité dont le monde entier sera revêtu et volé. Les eaux, elles, seront transformées et changées en charbons ardents et tout ce qui est en elles brûlera. Lamer deviendra du feu sous le ciel, un feu cruel qui ne s’éteindra pas et qui coulera pour un jugement de colère. Les étoiles aussi seront fondues par la flamme du feu, comme si elles n’avaient pas été créées.[9]

Le texte de cet Apocalypse se rattache à la persécution de celui qui se prenait pour le fils de l’étoile, l’Astre du ciel qui se fracassa sur la Terre : Bar Koshba en 134 de notre ère Chrétienne. Il fut composé par un Chrétien d’origine Juive, il venait de l’Église Primitive.

            Baruch dans son Apocalypse, nous est raconté les douze fléaux :

le commencement des troubles ;… le meurtre des grands ;… la chute d’un grand dans la mort ;… maniement de glaive ;… famine et sécheresse ;… mouvement séditieux et terreurs ;… multitude de phantasmes et invasions de démons ;… la chute de feu ;… vole et oppression de toutes sortes ;… l’iniquité et la passion ; et pendant la douzième tranche, (on assistera au) mélange confus et simultané de toutes les (calamités) qui viennent d’être annoncées…

Et Behemoth apparaîtra hors de son lieu propre, et Léviathan remontera (du fond) de la mer : tous deux, monstres gigantesques que je créai le cinquième jour de la création et que j’ai réservés en vue de ce temps, pour servir de nourriture à tous ceux qui survivront.[10]

Cet Apocalypse est un dialogue entre Dieu et celui qui parle à Dieu, Baruch. Il nous prévient des Fins dernières et la manifestation du Fils de l’homme dans sa Gloire. Ces calamités sont au nombre de douze et onze, déjà, sont réalisées, comme nous nous pouvons le voir tous les jours. La douzième vient à grands pas. Ensemble, elles viennent comme les Dix Plaies d’Égypte, sur toute la Terre. Les deux Démons cités sont cités dans le livre de Job et Dieu se rit d’Eux. Leur fureur provoquent l’endurance des Justes sur la Terre et manifeste contre leur grés la Gloire de Dieu par son Épouse. Du plus profond de l’abîme des Hommes, l’Abîme de l’Amour de Dieu s’incline. l’Abîme appelle l’abîme.

Les dernières eaux que tu vis, plus noires que toutes les précédentes, celles qui vinrent après le nombre des douze (premières) réunies ensemble, concernent le monde entier.[11]

Les eaux du Déluge étaient naturelles alors que celles qui sont noires sont préternaturelles. Elles inondent le rivage et les berges du Cœur des Hommes. Après cela, à la Parousie de Jésus le Messie, Son Cœur Transpercé immergera de Ses Rayons, sa Gloire, dans le Trône des Hommes, leur Cœur.

Les bêtes sauvages sortiront de la forêt pour se mettre au service des hommes.[12] Cette dernière vision réalise dans sa plénitude le passage de l’Évangile de Marc où Jésus gagna contre Satan au désert.

Et il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient.[13] La Nouvelle Création, les bêtes sauvages s’inclineront avec adoration envers les hommes, et les Anges de Dieu serviront la Cour des Enfants de Dieu. Et les Enfants de Dieu serviront leurs Frères Aînés, les Anges Bienheureux.

            L’Apocalypse de Sedrach est un livre composé au septième siècle de notre ère, et celui-ci, est une œuvre Chrétienne. Elle contient des similitudes avec l’Apocalypse d’Esdras. Comme l’Apocalypse de Baruch, Sedrach parle devant Dieu et lui pose des questions sur les châtiments des hommes. Dieu, magnanime avec son serviteur, l’éclaire sur sa miséricorde. Les réponses de Dieu sont similaire à ceux que Job entend à travers la Tempête. Sedrach parle à Dieu en ces termes :

            Toi tu as ordonné à tes anges de se prosterner devant Adam, mais celui qui était le premier des anges n’a pas écouté ton ordre et ne s’est pas prosterné devant lui ; et toi, tu l’as chassé parce qu’il a transgressé ton ordre et qu’il ne s’est pas avancé vers l’œuvre qu’ont façonnée tes mains. Si tu aimais l’homme, pourquoi n’as-tu pas tué l’artisan de l’injustice, le Diable ? Qui peut combattre un esprit invisible ? Car lui, comme une fumée, il entre dans le cœur des hommes <et> leurs enseigne tout péché. Lui, il te fait la guerre, à toi, le Dieu immortel ; alors, l’homme digne de pitié, maître, et abolis les châtiments.[14]

            Cette parole nous enseigne sur la malignité du Diable.Et Seul, Jésus était capable de le vaincre dans le désert. Logos, Dieu invisible, devient visible avec la Tente de sa Chair, Lui le Tabernacle et Maître de la fête des Tabernacles. Plus loi, Dieu pose une seule question à Sedrach. Question unique et multiple dans sa profondeur. Elle rejoint le Discours de Yahvé où sa Sagesse créatrice confond Job dans sa souffrance et son désarroi, face à ses propos insensés. À la fin du Discours de Dieu Éternel et Tout Puissant, Dieu maîtrise les Puissances Béhémoth et Léviathan.

            La vie Grecque d’Adam et Ève est un livre Apocalyptique. Livre Juif qui raconte la chute de nos premiers Parents. Il se situe entre cent avant notre ère et cinquante après l’ère Chrétienne. La culpabilité d’Adam et d’Ève, la Première Pécheresse est colossale, mais Dieu est Dieu de Miséricorde. L’arbre de vie au milieu du Jardin de l’Éden est un Olivier, figure de l’Olivier Divin. Il suinte de l’Huile Divin, Onction très Pur et Logos est le Oint Éternel de Dieu. l’Arbre de Chair transpira du Sang au jardin des Oliviers et sur le bois de la Croix, bois d’olivier nous donne l’Eau Vive. Il remet dentre les mains de son Père son Esprit. De même, pour Nous Il nous offre de son Côté, cette Huile à la Pentecôte. C’est l’Effusion éternel au Ciel, d’ici à Notre Père.

            Mais au Paradis, le Serpent Antique trompa Adam et Ève, écoutons de plus près : 

            La tentation du serpent.

Le Diable parla ainsi au serpent : « Viens donc vers lui. Et le serpent alla vers lui. Le Diable lui dit : ‘J’ai entendu dire que tu étais le plus sensé de tous les animaux et je viens m’entretenir avec toi. Pourquoi manges-tu de l’ivraie d’Adam et non des fruits du Paradis ? Allons, faisons-le expulser du Paradis comme il nous en a fait aussi expulser.’ Le serpent lui répondit : ‘Je crains que Dieu ne s’irrite contre moi. » Le Diable lui dit : ‘Ne crains pas ; sers-moi d’enveloppe et je prononcerai par ta bouche des paroles pour les tromper.’

La tentation d’Ève.

            Aussitôt le serpent se suspendit aux murs du paradis. Lorsque les anges de Dieu montèrent adorer, Satan survint sous l’apparence d’un ange, et chantant Dieu comme les anges.[15]

            La possession démoniaque est visible entre le serpent et le Diable. Satan se déguisa en Ange de Lumière, devant le Premier Couple. Il possède toujours son apparence angélique mais sa volonté est viscéralement impure. Son regard trahit son cœur pourri de péché et l’enveloppe d’un voile mielleux. Ève parla ainsi à ses enfants :

Quand il eut obtenu de moi ce serment, il alla mettre sur le fruit qu’il me donna à manger le venin de sa malice, c’est-à-dire la convoitise — la convoitise est en effet le principe de tout péché —. J’inclinai la branche vers la terre, pris du fruit et mangeai.

            A l’instant même mes yeux s’ouvrirent et je sus que j’étais dénudée de la justice dont j’avais été revêtue. Je me suis à pleurer et dis au serpent : ‘Pourquoi as-tu fait cela et m’as-tu aliéné ma gloire ?[16]

            La chute d’Adam fut acide et sa réprimande contre sa femme fut amère. Il fut dépouillé de sa gloire et de sa justice immortelle. Il eut à gagner sa vie à la sueur de son front et sa femme, à accoucher dans la douleur et l’angoisse de la Mort. Jésus transpira des gouttes de Sang sur son Visage, et travailla au Salut des Hommes. C’est l’Agonie du Sang, Il est le Livre de Sang ouvert. Réparation des sueurs. Absinthe âcre contre la sueur suave du Front de Jésus Crucifié qui porte la Couronne d’épines. L’Olivier Divin sur le bois de sa Croix eut ses deux bras comme deux branches. Doxologie cosmique, Messe Éternelle qui portent pour Nous, Ses deux Fruits fou d’Amour, Sommet de Sa Miséricorde, son Corps et son Sang.

            Adam et Ève ne purent goûter au Fruit très tendre de l’Arbre de Vie, gardé par les deux Anges, Gardiens de l’Épée du feu fulgurant. Acceptant la mort, ils eurent l’espérance de la Résurrection et prirent avec la permission de Dieu des aromates et des semences du Paradis. Une des semence fut l’Olivier original, planté aux jardins des Oliviers et le bois de la Croix fut le glorieux descendant de cette semence venu du Paradis.

            Ève se releva donc et porta la main à son visage. Elle fixa les yeux vers le ciel et vit un char de lumière porté par quatre aigles éclatants — ils ne pouvaient être de ce monde : on n’aurait su dire leur gloire ni les regarder en face —, ainsi que des anges précédant le char. Quand ils arrivèrent là où gisait Adam, le char s’arrêta et les Séraphins se tinrent entre Adam et le char. Ève vit des encensoirs d’or et rois coupes ; et voici que tous les anges se répartirent les ennoblir, allèrent en hâte vers l’autel et soufflèrent sur les encensoirs :la fumée du parfum recouvrit le firmament. Les anges se prosternèrent devant Dieu en s’écriant : « …pardonnes-lui, car lui, car il est ton image et l’œuvre de tes sainte mains.[17

            Dans la tentation d’Adam, Satan lui parle ainsi : — Le diable répond à Adam : « Je suis rempli contre toi, d’inimitié, d’envie et d’amertume, parce que c’est à cause de toi que j’ai été chassé de ma gloire, que je possédais dans le ciel, au milieu des anges…[18] Et l’Antique Serpent continue dans son Amertume pleine de fiel et d’absinthe :

… Et dieu, le Seigneur dit : « Voici Adam : je t’ai fait à notre image et ressemblance, Michel appela tous les anges : Honorez l’image de Dieu, comme Dieu le Seigneur Dieu l’a ordonné…puis, il m’appela : Honore l’image de Dieu. Je répondis : Je n’honorerai pas un inférieur et plus jeune que moi. Je suis le plus ancien dans la création : avant qu’il fût fait j’étais fait. C’est à lui de m’honorer. Pareillement les anges, dépendant de moi, se refusèrent. Michel nous menaçant de la colère divine, je lui répondis : S’il se met en colère contre moi, je placerai mon siège au-dessus des étoiles du ciel et je serai semblable au Très-Haut.

            Dieu en colère, nous dépouilla de notre gloire et nous bannit sur la terre. De là ma tristesse et la tentation où je séduisis ta femme.[19]

            Le Satan eut une attitude orgueilleuse en criant à la Face de Dieu. Les Ange Bienheureux sont absolument humbles devant Dieu, ils sont les Serviteurs, les Premiers-Nés, Les Contemplatifs, les Porteurs et Médiateurs de Dieu. Les étoiles du cielsont les bons Anges. Satan voulut être semblable à Dieu et Dieu se fit pleinement Homme pour que l’homme soit pleinement Dieu par grâce. Il voulut dans sa volonté corrompue par la concupiscence, être comme Dieu sans Sa Divine Grâce. Il fut le Premier Solitaire, et Satan vit sa propre gloire lorsqu’il était encore bon. Gloire illuminé par la Véritable Gloire de Dieu. Et cette Couronne de gloire usurpée, fut une couronne éteinte.  

Odeur très agréable à Dieu que le sacrifice de louange. Le sacrifice de l’obéissance est le sacrifice qui incline Dieu Miséricordieu. Logos fait chair est le Sacrifice parfait dans les mains de l’Ange porté sur ton Autel céleste, en Présence de ta Gloire. Michel Archange est le Char d’or de Jésus, Pain Crucifié.

À l’Aube du Jour Éternel, le Huitième Jour, Soleil de Justice sera sur les deux Ailes de la Colombe d’Or. Son Char de Feu, Nuée et Tente Divine de Dieu Notre Père. Séraphins et Chérubins sont les Ornements célestes du Char de Feu. Les Roues d’émeraudes, sont constellées d’Yeux de saphir, Il vient avec grande Pompe, dans sa Gloire, habiller les Hommes de sa Splendeur Éternelle. Jésus vient avec Puissance, sur son Char de Feu, Char de la Victoire Éternelle. Il est le Char d’Or psychopompos.

            La palme et la couronne comme le signal Jean Daniélou sont les deux objets messianiques de la Venue de Jésus dans sa Gloire :

On y voit d’abord Yahvé « poser ses pieds sur le Mont des Oliviers qui fait face à Jérusalem du côté de l’Orient » (XIV, 5). Puis, il est dit que « des eaux vives sortiront de Jérusalem » (XIV, 8). Mais surtout nous y voyons « toutes les nations monter à Jérusalem pour célébrer la fête des Tabernacles » (XIV, 16). Ainsi la fête des Tabernacles apparaît comme une figure du royaume messianique.[20]

La fête des Tabernacles prend sa source au moment de l’Exode du Peuple Hébreux auprès de Moïse. Ils firent des huttes en branches. Car leur départ fut prompt et sans retenue.

L’effusion d’eaux vives est en relation avec les rites de la fête et le mont des Oliviers est le lieu où l’on récoltait les branches pour les huttes. Ce dernier point ne sera pas sans intérêt, quand nous aurons à rapprocher l’entrée de Jésus à Jérusalem, venant du Mont des Oliviers, et la fête des Tabernacles…les palmes sont alors le signe de sa victoire.[21] Jésus, Véritable Tabernacle Divin du Père, rayonne sa Joie sur Nous. Nous sommes Ses Palmes d’Or, sa Gloire. Nous sommes l’Arme de sa Victoire, sur l’Orgueil. Et Marie est la Couronne Unique, Diadème céleste sur sa Tête.

La première palme fut dans le bec de la colombe après le Déluge d’eau. C’est la palme de l’espérance de la terre enfin retrouvée, terre perdue dans les eaux déchaînées et la fureur. La seconde se trouve dans l’arche de la première Alliance, rameau d’olivier qui fut le signe à Aaron, confirmation de son sacerdoce, serviteur du sang. La fête des Tabernacles est le Règne de Dieu, et ses demeures éternelles sont les Tentes divines, Tabernacles d’Or qui sont apprêtés depuis toute éternité. La véritable tente, Hutte de Nuée est l’esprit Saint qui nous revêt de sa Gloire.

Il y a lieu aussi de noter un autre symbolisme du lulab qui rejoint ce que nous disions à propos des branches qui ornaient les huttes : c’est celui où il désigne les bonnes œuvres qui seront récompensées au dernier jour.[22] Dans le monde païen, Jules César avait sur la tête une couronne de laurier, couronne de puissance remplie de la vaine gloire. Les druides et les sorciers pendant leurs fêtes dionysiaques portaient eux aussi sur leurs têtes des couronnes, pour signifier la gloire de la Nature. Le Cœur de Marie, Rosa Mystica, porte une couronne de Rose et sa palme est le glaive qui transperce son Cœur de Mère.

Le caractère eschatologique de la couronne comme désignant la béatitude éternelle est en effet évident… C’est la procession des prêtres en robe blanche autour de l’autel le huitième jour de la fête qui devient pour Jean le symbole de la procession des élus autour de l’autel céleste le huitième jour qui suit la semaine cosmique.[23]