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(SUITE)

Publié le 24/05/2014 à 11:34 par laparousiedejesus Tags : les mystères ancienne alliance

Ces gens-là  étaient très beaux, avec le teint lumineux et de couleur jaune-ocre. Ils portaient des vêtements de peaux de bêtes et de toisons de montons, retenus par des ceintures seuls leurs bras étaient découverts. Je vis qu'ils revêtaient ces peaux aussitôt après en avoir dépouillé les animaux, alors qu'elles étaient encore toutes sanglantes, et ils les portaient si ajustées que je crus tout d'abord que c'était une race velue. Lorsqu'ils émigrèrent vers les hautes terres du nord-est, ils n'avaient pas beaucoup de bagages avec eux, hormis des graines Je n'ai pas vu de chameaux dans leurs troupeaux, mais des chevaux, des ânes, et des animaux aux longues cornes semblables à des cerfs. Ils s'établirent près d'une haute montagne, vivant en communautés dans de longues cabanes basses, construites comme des tonnelles à flanc de sommet. Tout autour de leurs maisons, ils creusaient, plantaient et aménageaient de grandes rangées d'arbres. L'autre versant était glacial, et, par la suite, le climat se refroidit dans toute la région, si bien qu'un petit-fils de Thubal nommé Djemschid, 9 chef de la tribu, fit émigrer celle-ci vers le sud-ouest. Au moment de cette migration, tous ceux qui avaient connu Noé et avaient pris congé de lui étaient morts dans cette région montagneuse, et tous ceux qui suivirent Djemschid y étaient nés, sauf quelques vieillards, rares survivants contemporains de Noé, qu'ils emmenèrent avec eux, les portant avec beaucoup de soins dans de grands couffins.

Lorsque Thubal quitta Noé avec sa famille, je vis dans le groupe ce fils de Mosoch nommé Hom, qui avait été recueilli dans l'Arche. C'était déjà  un adulte. Je l'ai vu par la suite, très différent des autres, d'une taille gigantesque, très farouche et grave il portait un long manteau et ressemblait à un prêtre mais il vivait en retrait et passait de nombreuses nuits entières seul au sommet des montagnes : il observait les étoiles et s'adonnait à la magie le diable lui inspirait des visions dont il tira une doctrine codifiée qui dénatura l'enseignement d'Hénoch. Les mauvais instincts de sa mère se mêlaient en lui à la pure hérédité d'Hénoch et de Noé, et à l'influence de leurs enseignements, auxquels les enfants de Thubal restaient fidèles. Mais par ses visions et ses révélations, Hom introduisit dans l'antique vérité de fausses notions et des interprétations erronées. Il raisonnait subtilement et étudiait. observait les étoiles et avait des visions qui lui révélaient des interprétations de la vérité falsifiées par le démon et qui, par leur ressemblance avec la vérité firent de son enseignement et de son idolâtrie la source de toutes les hérésies.

Note : 9.       Djemschid : ancêtre et chef des Indo-iraniens. (NdT)

Thubal était un homme bon : les pratiques et l'enseignement de Hom lui déplurent, et il éprouva une grande douleur à voir un de sec fils, le père de Djemschid. se convertir aux doctrines de Hom. J'ai entendu Thuhal se lamenter "Mes enfants sont désunis, je désirais et aurais dé rester auprès de Noé ! "

Hom capta deux sources dans la montagne prés de laquelle ils vivaient il les canalisa et les réunit en un seul cours d'eau qui devint bientôt un fleuve assez large : 10 j'ai vu les descendants de Thubal franchir ce fleuve lorsqu'ils émigrèrent sous la conduite de Djemschid. Hom fut bientôt vénéré comme une divinité il leur enseignait que Dieu se trouvait dans le feu il faisait également une large place à l'eau et surtout à la racine de la plante haôma, dans sa doctrine pernicieuse il organisa la culture de cette planté dont il tirait son nom, et la distribuait solennellement comme une nourriture sacrée et un remède, si bien que cela donna naissance à un commerce religieux il portait sur lui le suc ou la pulpe de cette plante, dans un récipient brun semblable à un mortier. Les piquets de tente de la tribu étaient faits du même métal que le récipient et forgés par les membres d'une autre peuplade qui s'était établie assez loin d'eux, dans une région montagneuse, et qui avait basé son industrie sur l'art du feu je les ai vus prés de monts qui, tantôt d'un côté et tantôt d'un autre, crachaient du feu et je pense que le récipient porté par Hom avait été fabriqué avec du métal ou de la lave en fusion qu'ils avaient coulé dans un moule.

Hom ne se maria point et ne vécut pas très vieux. Il publia beaucoup de révélations sur sa mort, comme plus tard Derketô 11. Lui-mème et ses fidèles attachaient foi à ces élucubrations, mais je le vis mourir d'une façon si effroyable qu'il ne resta rien de lui. car l'Adversaire (le diable) l'emporta avec lui. Aussi ses sectateurs crurent-ils qu'il avait été comme Hénoch. enlevé dans un endroit sacré. Il avait désigné le père de Djemschid comme son successeur et lui avait légué son esprit, afin qu'il poursuivit son enseignement. Djemschid lui-mème devint, grâce à sa sagesse, le chef de la tribu, qui c'était rapidement accrue et qui formait un véritable peuple lorsque Djemschid la conduisit vers le sud.

Il avait reçu une éducation fort soignée et l'enseignement de Hom. D'un dynamisme et d'une rapidité remarquables, il était bien meilleur et plus actif que Hom, celui-ci étant très hautain et sombre. C'est lui qui fixa définitivement la religion et l'enseignement de Hom, en y ajoutant divers détails : il s'adonnait également à l'astrologie. Le peuple dont il était le chef possédait déjà  le feu sacré 12 et pratiquait le tatouage, usant d'un signe qui lui était propre. Les hommes se tenaient alors à l'écart les uns des autres, regroupés suivant les tribus, et n'avaient pas de relations les uns avec les autres comme aujourd'hui. Djemschid veilla tout particulièrement à la pureté et à l'intégrité des tribus : il mariait ou séparait selon les normes qui lui paraissaient les meilleures. Les hommes étaient tout à fait libres, et pourtant fort soumis à des lois strictes.

Les races primitives, que je vois encore à présent dans des pays lointains et des îles, ne peuvent en rien être comparées, pour la beauté, la noblesse, la simplicité et la force, à ces premiers peuples issus de Noé. Elles sont loin d'en avoir l'habileté, la vigueur et l'adresse.

Au cours de ses pérégrinations, Djemschid construisit de longues routes de pierre, établit les fondations de cités et de campements qu'il entoura de champs.et installa en divers endroits de nombreuses familles, avec leurs troupeaux, leurs plantes et leurs arbres. il parcourait à cheval de grandes étendues de territoire et fichait l'instrument qu'il tenait toujours en main dans un point précis du sol où ses sujets se regroupaient et se mettaient aussitôt à creuser et à bâtir. à défricher et à élever des enceintes. Il était d'une sévérité et d'une inflexibilité étonnantes. Je l'ai vu comme un grand vieillard maigre, à la peau ocrée, chevauchant un étonnant animal au pelage rayé de noir et de jaune, qui ressemblait à un âne aux pattes grêles et qui était très rapide 13. Il délimitait les territoires en les parcourant au galop, comme les pauvres gens de chez nous, sur la lande, qui font le tour des champs pendant la nuit pour rechercher des endroits propices à la construction. à des endroits précis, il faisait halte silencieusement et enfonçait son sceptre ou une perche dans la terre c'est là  que l'on s'établissait. L'instrument qu'il utilisait et que l'on nomma plus tard le soc d'or de Djemschid, ressemblait à une croix latine aux longues branches, garnie d'une lame lorsque la lame était sortie, l'ensemble formait une équerre. Il traçait un sillon dans la terre avec la lame.

Il portait également un signe représentant cet instrument sur le côté de son vêtement, à l'endroit où il y a d'habitude la poche. Celaressemblait à l'insigne que Joseph et Aseneth portaient toujours sur eux, en Egypte et avec lequel ils délimitaient également les territoires mais leur instrument ressemblait davantage à une croix, garnie au sommet d'un anneau dans lequel elle pouvait être repliée 4.

Djemschid portait un grand manteau rejeté en arrière de la ceinture aux genoux pendaient quatre pièces de cuir, deux devant et deux derrière, qui étaient cousues sur les côtés et entre les genoux 15. Les pieds étaient chaussés de cuir et entourés de lacets. Il portait une cuirasse d'or sur le torse il avait de nombreuses cuirasses de ce genre, qu'il changeait suivant les occasions et les fêtes. Sa couronne était un cercle d'or garni de pointes, avec cependant une sorte d'éperon plus haut à l'avant, comme une corne, au bout duquel il y avait comme un petit drapeau.

Il parlait beaucoup d'Hénoch et savait qu'il avait été enlevé de la terre et n'était pas mort. Il enseignait qu'Hénoch avait révélé à Noé toute vérité et tout bien et appelait ce dernier le père et le dispensateur de tout bien. Djemschid conservait Précieusement un récipient d'or en forme d'oeuf dans lequel il gardait, disait-il, le bien que Noé avait emporté avec lui dans l'Arche et qu'il lui avait légué. A l'endroit où sa troupe faisait halte, le récipient était fixé au sommet d'une colonne abritée par une tente semblable à un petit temple, dont les piquets étaient finement ciselés et représentaient toutes sortes de figures. Ce récipient avait comme couvercle une couronne évidée, et lorsque Djemschid faisait du feu, il en prenait quelque chose qu'il jetait dans les flammes. Ce récipient avait effectivement servi à Noé à conserver le feu, lorsqu'il était dans l'Arche. Il était devenu l'idole de Djemschid et de son peuple. Lorsqu'on l'exposait, on allumait des feux tout autour, et le peuple adorait le feu et offrait des sacrifices d'animaux. Djemschid enseignait que le dieu suprème se trouvait dans le feu et dans la lumière, et qu'il était servi par des divinités inférieures et des esprits.

Tout le peuple se soumit à lui il établissait ça et là  des hommes et des femmes avec leurs troupeaux, et leur donnait ordre de construire et de cultiver la terre. Ils n'avaient pas le droit de se marier selon leurs désirs, il les traitait comme du bétail et accordait à chaque homme les femmes qu'il lui choisissait. Lui-mème avait plusieurs épouses, notamment une très belle jeune fille de la meilleure tribu, qui lui donna un fils, son successeur. Il fit bâtir aussi de grandes tours rondes que l'on gravissait grâce à des marches et qui servaient à observer les astres. Les femmes, qui vivaient à l'écart et étaient totalement soumises aux hommes, portaient des jupes courtes et des corsets de courroies tressées sur la poitrine et les épaules en arrière pendait une sorte de pièce d'étoffe, et une écharpe aux extrémités arrondies entourait leur cou et descendait jusqu'aux genoux elle était décorée, sur les épaules et la poitrine, de toutes sortes de signes ou de lettres. Djemschid ordonna de tracer des routes directes, à partir de chaque pays qu'il avait fondé, jusqu'à Babel.

Il n'y avait encore personne dans les territoires où il s'établit il n'eut pas à déloger de peuples, tout se fit de façon pacifique : ce fut un établissement et un peuplement' et non une conquête. Sa race était rouge-jaunâtre de peau, avec un teint lumineux comme l'ocre c'était un beau spécimen de l'humanité. Toutes les tribus furent tatouées, de façon à ce que l'on reconnét les souches pures et les familles de sang mêlé. Djemschid réussit à escalader avec son peuple une haute montagne couverte de glaciers je ne sais comment ils y arrivèrent, avec assez de chance mais beaucoup moururent au cours de cette entreprise. Ils avaient des chevaux ou des ânes, mais Djemschid montait un animal au pelage raye, de petite taille. un changement de climat les contraignit à quitter leur territoire, car il y faisait trop froid actuellement, le climat s'est réchauffé, là-bas. Il rencontra au cours de ses pérégrinations plusieurs tribus livrées à elles-mèmes, soit qu'elles se fussent soustraites à la tyrannie d'un chef, soit qu'elles eussent été frappées par le malheur elles recherchaient un chef et se soumirent volontiers à lui, car il était doux et leur procurait de la nourriture et des bénédictions. Il y avait aussi de pauvres fugitifs qui avaient été chassés de leurs terres après avoir été, comme Job, dépouillés de leurs biens et persécutés. J'en vis qui se trouvaient sans feu et devaient faire cuire leur pain sur des pierres exposées au soleil. Djemschid rencontra également une tribu qui pratiquait les sacrifices d'enfants, lorsque ceux-ci ne leur paraissaient pas assez beaux ou avaient un défaut. Il fit abolir cette pratique, confia ces enfants aux soins des femmes et les fit élever dans un campement plus tard, il en fit ses serviteurs.

Djemschid s'était tout d'abord dirigé vers le sud-ouest la montagne des prophètes se trouvait sur la gauche. au sud par la suite, il poussa plus avant vers le sud, et la montagne se trouva Dès lors vers l'Orient. Je crois qu'il a franchi plus tard le Caucase. à cette époque, tandis que dans ces régions l'humanité s'étendait et commençait ses activités, il n'y avait dans nos pays que des régions désertiques, des forêts et des tourbières vers l'est, ça  et là , un tout petit groupe s'égarait parfois.

L'Etoile resplendissante (Zoroastre), qui vint bien plus tard à cette époque, était un descendant d'un fils de Djemschid dont il rénova la doctrine. Djemschid écrivit toutes sortes de commandements sur des tablettes de pierre ou d'écorce une seule lettre allongée signifiait parfois toute une phrase. Cette langue fait partie des langues originelles, elle a des relations avec la nôtre. Djemschid vivait au temps de Derketô, et de sa fille Sémiramis. Mais il ne vint jamais à Babel.

J'ai vu l'histoire d'Hom et de Djemschid lorsque Jésus enseignait devant les philosophes païens de Lanifa, dans l'île de Chypre ceux-ci avaient parlé de Djemschid devant Jésus, le représentant comme un très ancien roi d'une grande sagesse, qui se serait établi loin au-delà  de l'Inde, vers le nord, et qui aurait délimité de nombreux pays, à l'aide d'un poignard d'or que Dieu lui aurait donné, pour les peupler et y répandre partout la bénédiction. Ils posèrent à Jésus toutes sortes de questions sur lui et sur les miracles que lui attribuait la légende. Jésus leur dit que Djemschid était un homme naturellement habile et d'une grande sagesse, qu'il avait dirigé des peuples, qu'il avait pris la tête d'une tribu à la suite de la confusion de la Tour de Babel et l'avait conduite dans des régions qu'ils avaient peuplées successivement il dit également qu'il y avait eu d'autres chefs comparables à lui. mais qu'ils avaient conduit des entreprises plus mauvaises que les siennes, parce que sa race à lui n'était pas aussi dépravée que la leur. Mais il leur montra aussi combien de fables avaient été écrites à partir de lui, et comment il apparaissait comme une caricature médiocre du Prêtre et Roi Melchisedech. Il leur dit de porter leur intérêt plutôt sur Melchisédech et sur la race d'Abraham car lorsque les peuples commencèrent à se disperser, Dieu avait envoyé Melchisedech aux familles les plus pieuses, afin qu'il les guidât et les unit, et qu'il leur préparât des territoires et des endroits où ils pussent s'établir et devenir, suivant leurs oeuvres et leur pureté, de plus en plus dignes de la grâce du Salut. Il leur dit qu'ils devaient chercher à savoir qui était Melchisedech, car il était bien vrai qu'il était la préfiguration de la grâce de la Promesse, désormais si proche de son accomplissement' et que son offrande du pain et du vin devait à présent s'épanouir pleinement et s'achever pour demeurer jusqu'à la fin du monde.

7 la construction de la tour de Babel 

La construction de la Tour de Babel fut l'oeuvre de l'orgueil. Les bâtisseurs voulurent édifier un monument selon leurs propres conceptions, pour se dresser contre les desseins de Dieu. Lorsque les enfants de Noé furent devenus très nombreux, les plus prétentieux et les plus doués pour les arts se réunirent entre eux et décidèrent de construire une oeuvre si grande et si solide que les générations l'admireraient éternellement et qu'elles parleraient d'eux comme des hommes les plus puissants et les plus habiles. Ils ne pensèrent alors nullement à Dieu, mais à leur seule gloire, sinon, ainsi qu'il me l'a été expliqué très fermement, Dieu leur eét permis de mener leur ouvrage à terme. Les sémites ne prirent point part à la construction. Ils habitaient une contrée de plaines où poussaient des palmiers et d'autres arbres fruitiers aussi nobles mais comme ils n'étaient pas assez loin, ils furent contraints de fournir quelque chose pour l'ouvrage. Seuls les descendants de Cham, et ceux de Japhet participèrent à cette entreprise ils traitaient dé peuple stupide les Sémites qui se dérobaient.

De surcroît, les Sémites n'étaient pas aussi nombreux que les autres et, parmi eux, la lignée d'Héber et d'Abraham se tenait encore plus à l'écart. Dieu avait posé son regard sur Héber, qui ne travailla pas à la Tour, afin de le préserver avec sa postérité de l'égarement et de la corruption universels : il voulait en faire un Peuple saint, à part. Aussi lui donna-t-il également une langue sacrée nouvelle, qu'aucun autre peuple ne connét, afin que sa lignée fût tenue à l'écart : c'est la langue hébraïque ou chaldéenne pure. La langue originelle, celle que parlaient Adam, Noé et Sem, était toute différente, et ne se retrouve plus actuellement que dans certaines consonances ses premiers dérivés sont la langue des Bactriens, des Zend, et la langue sacrée de l'Inde 2, On y retrouve des termes tout à fait comparables à ceux du bas dialecte de mon pays. Le livre, que je vois enfoui dans l'actuelle Ctésiphon, sur le Tigre, est écrit dans la langue originelle.

Héber vivait encore à l'époque de Sémiramis 3. Son grand-père Arpharad4 était le fils préféré de Sem, doué d'une intelligence pénétrante et rempli de sagesse mais beaucoup de cultes idolâtriques et de pratiques magiques se réfèrent à lui les Mages prétendaient également remonter à lui.

Note :

1.      Heber : ancêtre d'Abraham. cf Gen. l' 14-16.

I         2. Probablement le sanscrit. (NdT)

3.      Cf. chap. 8 et 9.

4.      Gen. Il. 10-12 ( : Atpakchad).

 

La Tour fut construite sur un plateau dont on parcourait la circonférence en deux heures environ et qui se dressait au milieu d'une vaste plaine couverte de champs, de jardins et d'arbres. Vingt-cinq voies très larges, bordées de murailles, convergeaient de tous les points de la plaine jusqu'aux murs de soutènement de la Tour, c'est-à-dire jusqu'au niveau de la première plate-forme. Il y avait vingt-cinq tribus qui participaient aux travaux, et chacune devait posséder sa propre route, qui commençait au loin dans la ville de chaque tribu, et aboutissait à la Tour, afin qu'en cas de danger tous les habitants pussent s'y réfugier.

Cet édifice devait également servir de temple pour leur culte idolâtrique.

Les voies fortifiées, fort éloignées l'une de l'autre à leurs points de départ dans la plaine, se resserraient tellement qu'à leur jonction avec la Tour, toutes ces routes étaient reliées l'une à l'autre par des arcades abritant des portes de dix pieds de large, qui d'une part assuraient la communication d'une voie à l'autre, et par ailleurs permettaient d'accéder à la base de la Tour.

Dès que les routes, qui s'élevaient en pente douce sur des rampes, avaient atteint un certain niveau, elles étaient reliées entre elles par de grands portiques, puis, plus près de l'édifice, par des portiques superposés, qui s'ouvraient sur des passages voétés creusés dans les rampes 5 : ainsi pouvait-on contourner la première assise de la Tour en empruntant ces sortes de tunnels. Aux endroits où les routes enjambaient ces passages qui établissaient la communication de l'une à l'autre, la chaussée était horizontale.

Toutes ces routes qui montaient vers l'édifice étaient comme les racines d'un arbre, contreforts étayant la monstrueuse construction elles servaient également de voies d'accès sur lesquelles on charriait les fardeaux et les matériaux de toutes provenances, jusqu'au milieu de la Tour.

Entre ces racines déployées autour de l'édifice, il y avait des campements établis sur des plates-formes fortifiées et séparés par les routes à de nombreux endroits, le faite des tentes surplombait la chaussée. Des escaliers taillés dans la pierre faisaient communiquer chaque campement avec le niveau des routes et on pouvait. grâce aux tunnels creusés dans les rampes, faire tout le tour de la construction en traversant les campements.

Hormis les habitants de ces tentes, il y avait d'autres gens qui vivaient dans les multiples alvéoles et niches aménagées de part et d'autre, dans les rampes. C'était un monstrueux grouillement autour et au-dessus de l'ensemble, c'était comme une immense fourmilière.

D'innombrables animauxëchameaux. éléphants et ânesëcirculaient en grands troupeaux aux abords de la Tour, montant et descendant, portant de lourds chargements il y avait le long des routes des places aménagées pour la nourriture et le chargement de ces animaux, ainsi que des tentes et de grands chantiers à l'endroit ou la chaussée était horizontale. J'ai vu des animaux, charges de fardeaux, parcourir sans maître toute la route, dans un sens et dans l'autre.

Les portes creusées à la base de la Tour s'ouvraient sur un monstrueux dédale, un labyrinthe de corridors et de salles. On pouvait accéder directement à ces fondations grâce à des escaliers taillés dans la pierre. à partir de ce premier niveau, une voie extérieure contournait l'édifice aux angles multiples, lui-mème constitué de vastes et profondes caves et d'un enchevêtrement de couloirs et de salles. Les travaux étaient entrepris tous ensemble, dans toutes les directions. convergeant vers le point central où se dressait encore, au début, un grand campement. Ils faisaient des constructions de briques, y incorporant toutefois de grosses pierres taillées qu'ils traînaient jusque-là. Le revêtement des routes était tout blanc et brillait sous le soleil c'était, vu de loin, un spectacle magnifique. La Tour était édifiée avec beaucoup d'art, et il m'a été dit qu'elle aurait pu être achevée et se dresserait encore à l'heure actuelle, comme un beau monument à la gloire de la puissance des hommes, si ceux-ci l'avaient bâtie en l'honneur de Dieu.

Mais ils ne pensèrent pas à Dieu à ce moment c'était seulement la réalisation de leur propre orgueil. Sous les voétes, ils inscrivaient sur des stèles, en pierres de couleurs différentes, les noms et les louanges de tous ceux qui accomplissaient des exploits dans la construction ils écrivaient cela en grandes lettres.

Ils n'avaient pas de rois, mais des chefs de clans, et ceux-ci dirigeaient tout après avoir délibéré ensemble.

Les pierres étaient artistement taillées, et tout s'harmonisait et se tenait. Tout le monde participait à l'ouvrage. On avait creusé des canaux et des citernes pour l'approvisionnement en eau. Les femmes pétrissaient l'argile avec leurs Pieds. Les hommes travaillaient bras nus et torse nu les contremaîtres portaient un petit bonnet avec un bouton. Les femmes se voilaient la tête très tôt.

L'édifice devint si grand et si haut que l'un des côtés, à cause de l'ombre, était tout froid, alors que l'autre était très chaud, sous les effets de la réverbération.

Ils étaient à l'oeuvre depuis trente ans et avaient atteint le second étage déjà  la plate-forme était aménagée, ils y dressaient des paliers semblables à des tours, sur lesquels ils inscrivaient avec des pierres multicolores les listes de leurs noms et de leurs tribus c'est alors que survint la confusion.

On ne voyait aucune sculpture en relief dans l'édifice, mais simplement des figures gravées dans des niches. ça  et là , et beaucoup de mosaïques.

Je vis un envoyé de Dieu, Melchisedech 6, intervenir parmi les dirigeants et les contremaîtres. Il critiqua leurs agissements et annonça le châtiment divin et la confusion s'établit.

Beaucoup, qui avaient jusqu'alors travaillé très régulièrement, commencèrent à se prévaloir de leur habileté et exigèrent des salaires pour leur travail ils s'organisèrent en factions et revendiquèrent tel et tel privilège. Les autres protesèent et il s'établit un climat d'hostilité et de révolte. On en rejeta la responsabilité sur deux tribus, qui furent expulsées mais elles se rebellèrent. tous en vinrent aux mains et s'entre-tuèrent.

Note :

6. Cf. chap. 10.

Je vis la descendance de Sem s'établir vers le sud, dans une région qui devait être la patrie d'Abraham 7 mais un homme, qui était bon, ne s'exila pas : il demeura parmi les méchants, à Babel, à cause de la volonté de son épouse. Cet homme est le père des Samanes, qui resèent un peuple à part et furent plus tard conduits vers la Terre Promise par Melchisédech. sous le règne de la terrible Sémiramis 8.

Lorsque, étant enfant, j'eus la vision de la Tour de Babel. je ne pouvais la comprendre et l'écartais sans cesse. car je n'avais jamais rien vu d'autre que nos maisons, où les vaches sortaient par la cheminée (c'est-à-dire que la porte servait aussi d'évacuation pour la fumée) et la ville de Koesfeld 9 c'est pourquoi je pensais que cela devait être le ciel. Et plus tard, et aujourd'hui encore, cette vision m'a toujours été montrée de la même façon j'ai vu également comment la Tour se présentait encore à l'époque de Job.

L'un des personnages qui dirigèrent la Construction de la Tour était Nimrod, honoré ensuite comme divinité sous le nom de Belus 10. Il est l'ancêtre de Derketo11 , également vénérée comme déesse, et de Sémiramis. Nimrod se servit des pierres de la Tour

Note :

7. Cf. chap. 12. Ur en Chaldée se trouve au sud-est de la Babylonie. (NdT)

8. Cf. chap. 10.

9. Anne Catherine traduit ici avec spontanéité et humour ses impressions d enfant. (NdT)

10. Nimrod (héb. Nemrod). figure légendaire présentée par la Genèse (10. 8-12) comme grand chasseur et premier souverain puissant sur la terre Belus. Bel ou Baal ("Maître") était la divinité tutélaire de Babylone. (NdT)

11. Cf. chap. 8.

8 Derketô 

J'ai vu trois tribus, l'une issue de la fusion des deux autres, entre l'époque de Derkétô 2 et celle de Sémiramis. J'ai vu Derkétô quitter en hâte la région de Babylone. accompagnée d'une foule d'hommes et de femmes c'était -une grande et robuste virago, vêtue de peaux de bêtes encore garnies de leurs queues et ornés de nombreuses lanières elle portait sur la tête un bonnet de plumes. Fort versée dans la voyance, la prédiction et les sacrifices, elle ne cessait de voyager et de fonder des cités. Lorsqu'elle avait détecté un emplacement propice à des constructions, elle chassait devant elle les tribus déjà  établies avec leurs troupeaux et faisait élever par ses sujets de hautes tours de pierre. souvent hideuses ils offraient alors des holocaustes et s'adonnaient à tous les vices.

Tout se rattachait à elle elle se trouvait tantôt ici, tantôt ailleurs, et partout on la vénérait elle eut dans son âge mur une fille qui poursuivit son action. J'ai vu tout cela surtout dans une plaine, où fut établie l'origine de ce culte abominable. Finalement, je l'ai vue dans une ville au bord de la mer : c'était une horrible vieille, qui accomplissait ses opérations magiques au bord de l'eau. Elle se tenait devant tout le peuple, dans un état de transe diabolique, et annonçait qu'elle voulait se sacrifier et mourir pour le salut de la cité elle ne pouvait plus rester prés d'eux, disait-elle, mais elle se transformerait en poisson et demeurerait ainsi dans le voisinage. Elle ordonna également de lui rendre un culte, dont elle fixa les détails, puis se jeta à la mer en présence de tout le peuple. Il y avait dans toutes ces prédictions d'étranges secrets et toutes sortes de significations attachées à l'eau et à Derketô 2.

Note : 1.       Derketo (nom grec de la divinité syro-phénicienne Atargatis) fut vénérée surtout à Karnion (2 Mac 12,26) et à Ascalon. C'était une nymphe qui fut changée en poisson. selon la légende. Son culte était commémoré à Ascalon, où l'on entretenait des poissons sacrés dans deux étangs, à Palmyre, etc. (NdT)

J'ai vu ensuite un poisson sauter hors de l'eau, salué par tout le peuple qui célébra des sacrifices et se livra aux pires abominations de l'idolâtrie, suivant les prescriptions de Derketô.

Apres elle, une autre femme apparut sur une petite montagne c'était sa fille. Cette image signifiait qu'elle aurait un plus grand renom de puissance. J'ai vu cette fille adonnée à toutes les horreurs propagées par Derketô. mais c'était encore plus impétueux et sauvage. Elle organisait de grandes battues sur des centaines de milles. traquant les fauves, célébrant entre-temps des sacrifices, s'occupant de magie et de prédiction. Elle fit bâtir partout des cités et organisa des cultes idolâtriques. Je la vis mourir noyée, alors qu'elle chassait un hippopotame.

Note : 2.       Le culte d Agartis était une célébration de la fécondité. qui donnait lieu a des scènes licencieuses. (NdT)

 

Sa fille Sémiramis m'apparut sur une haute montagne, entourée de toutes les richesses et de tous les trésors de la terre, comme si le diable les lui montrait et les lui offrait elle instaura toute l'abomination à Babylone. De telles prédispositions se retrouvaient dans beaucoup d'hommes, mais à l'état latent, au cours des premiers âges par la suite, elles s'affirmèrent avec violence chez certains personnages, qui devinrent alors des chefs et furent considérés par les autres comme des divinités ils établirent à partir de leurs illusions toutes sortes de cultes païens, réalisant de surcroît des oeuvres d'art, faisant des découvertes et déployant leur puissance partout, car ils étaient animés par le mauvais esprit. Ils furent à l'origine de lignées de tyrans et de prêtres, qui ne furent plus tard que des familles sacerdotales. Dans les temps anciens, j'ai vu qu'il y avait plus de femmes que d'hommes de cette sorte, et elles étaient partout en proie à des transes dans lesquelles elles prophétisaient et agissaient.