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Par Anonyme, le 14.08.2025
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Par Anonyme, le 30.04.2024
bonsoir ! heureuse d'avoir pu lire un post nouveau sur la situation en terre sainte et sur le " roi mendiant"
Par Anonyme, le 17.01.2024
l'époque où ce genre de site de vraies informations grouillaient sur le net (tout a été effacé!), me manque, j
Par Anonyme, le 23.12.2023
c'est très intéressant !
Par RETY Fabienne, le 31.10.2023
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Date de création : 28.12.2010
Dernière mise à jour :
14.06.2025
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LA HIERARCHIE CELESTE
selon Pseudo Denys l'aréopagite
Traduit du grec par L'abbé DARBOY, professeur de théologie au séminaire de Langres (1845)
Saint Denys l’Aréopagite, vécut au premier siècle après Jésus-Christ. Il était un membre éminent du Conseil des sages d’Athènes qui rendait ses arrêts à l’Aréopage. Denys était un grand astrologue initié aux mystères de Dionysos enseignés à l’école d’Eleusis et comme tel vénéré comme un être proche de Dieu. Sa rencontre avec Saint-Paul fut un des événements majeurs de sa vie. Non seulement il suivit son enseignement mais il devint aussi son plus fidèle disciple. Saint-Paul chargea Denys d’ouvrir une école ésotérique à Athènes dont la renommée toujours grandissante fut une référence. Son rayonnement spirituel et culturel fut si important, que pendant plus d’une dizaine de siècles beaucoup d’élèves furent appelés aux titres de conseillers particuliers auprès des papes, empereurs et rois dans toute l’Europe. C’est Jules II pape érudit, astrologue et grand bâtisseur de la cité du Vatican qui commanda au peintre Raphaël, la fresque de "l’école ésotérique d’Athénes", d’ailleurs toujours visible dans la chambre des signatures au palais du Vatican.
OEUVRE DE DENYS L’AREOPAGITE
Comme tous les ouvrages ésotériques, celui de Denys s’est transmis oralement jusqu’au Veme siècle où son ouvrage "Des Noms Divins et Théologie Mystiques" appelé également "La Hiérarchie Céleste", fut transcrit en grec par un écrivain membre de l’école d’Athènes, nommé Pseudo Denys l’Aréopagite, afin que son enseignement ne soit pas déformé. Ces manuscrits furent reconnus comme des oeuvres majeurs de l’église au premier Concile de Constantinople en l’an 533. ?Les textes de Denys serviront à la fondation de la jeune pensée chrétienne mais aussi à la formation de théologiens comme Albert le Grand ou Thomas d’Aquin. ?Au IXeme siècle, le CORPUS DIONYSIACUM parvint en Occident et fut transcrit en latin par l’abbé Hilduin abbé de saint-Denis puis à la demande de Charles Le Chauve par un moine irlandais Jean Scot Erigene. Ces textes, une fois traduits furent diffusés à l’ensemble de l’église latine. Ils eurent une influence considérable sur le clergé de l’époque. Toute la richesse spirituelle de la tradition ésotérique grecque leur fut révélée.
Sa hiérarchie fait figure de référence dans la mystique chrétienne. Elle fut complétée par les kabbalistes, qui donnèrent le détail des noms des 72 Anges Servants composant les neuf Hiérarchies, à partir des versets 19, 20 et 21 du chapitre 14 de l'Exode.
Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de son ouvrage majeur : "La Hiérarchie Céleste" sur lequel des générations d'angéologues se sont appuyés pour poursuivre leurs recherches...
TABLE DES MATIERES
CHAP. 1 - Comment toute illumination divine, qui par la bonté céleste passe aux créatures, demeure simple en soi, malgré la diversité de ses effets, et unit les choses qu'elle touche de ses rayons?
CHAP. 2 - Qu'on donne très bien l'intelligence des choses divines et célestes par le moyen de signes qui ne leur ressemblent pas?
CHAP. 3 - On expose la définition de la hiérarchie et son utilité?
CHAP. 4 - Que signifie le nom d'Anges ??
CHAP. 5 - Pourquoi on appelle généralement du nom d'Anges toutes les célestes essences??
CHAP. 6 - Que les natures célestes se divisent en trois ordres principaux?
CHAP. 7 - Des Séraphins, des Chérubins et des Trônes qui forment la première hiérarchie?
CHAP. 8 - De la seconde hiérarchie qui se compose de Dominations, des Vertus et des Puissances?
CHAP. 9 - De la dernière hiérarchie céleste qui comprend les Principautés, les Archanges et les Anges?
CHAP. 10 - Résumé et conclusion de ce qui a été dit touchant l'ordre angélique?
CHAP. 11 - Pourquoi les esprits angéliques sont nommés généralement Vertus célestes?
CHAP. 12 - D'où vient que l'on tienne le nom d'Anges aux pontifes de notre hiérarchie?
CHAP. 13 - Pourquoi Il est dit que le prophète Isaïe fut purifié par un séraphin?
CHAP. 14 - Que signifie le nombre des Anges dont il est fait mention dans l'Écriture ??
CHAP. 15 - Quelles sont les formes diverses dont l'Écriture revêt les Anges, les attributs matériels qu'elle leur donne, et la signification mystérieuse de ces symboles
CHAPITRE 1
COMMENT TOUTE ILLUMINATION DIVINE, QUI PAR LA BONTÉ CÉLESTE PASSE AUX CRÉATURES, DEMEURE SIMPLE EN SOI, MALGRÉ LA DIVERSITÉ DE SES EFFETS, ET UNIT LES CHOSES QU'ELLE TOUCHE DE SES RAYONS.
I. Toute grâce excellente, tout don parfait vient d'en haut, et descend du Père des lumières. (Jac 1,17). Il y a plus : toute émanation de splendeur que la céleste bienfaisance laisse déborder sur l'homme, réagit en lui comme principe de simplification spirituelle et de céleste union, et par sa force propre, le ramène vers l'unité souveraine et la déifique simplicité du Père. Car toutes choses Viennent de Dieu et retournent à Dieu, comme disent les saintes Lettres (cf. Rom 11,36).??
II. C'est pourquoi, sous l'invocation de Jésus, la lumière du Père, oui, la vraie lumière qui éclaire tout homme venant an monde (Jn I,8), et par qui nous avons obtenu d'aborder le Père, source de lumière, élevons un regard attentif vers l'éclat des divins oracles que nous ont transmis nos maîtres : là, étudions avec bonne volonté ce qui fut révélé, sous le voile de la figure et du symbole, touchant les hiérarchies des esprits célestes. Puis, ayant contemplé d'un oeil tranquille et pur ces splendeurs primitives, ineffables, par lesquelles le Père, abîme de divinité, nous manifeste sous des types matériels les bienheureux ordres des Anges, replions-nous sur le principe infiniment simple d'où ces splendeurs dérivent. Ce n'est pas à dire toutefois que, jamais elles existent en dehors de l'unité qui fait leur fond; car, lorsque s'attempérant par providentielle bonté aux besoins de l'homme pour le spiritualiser et le rendre un, elles se répandent heureusement en rayons multiples, alors même elles gardent essentiellement une identité immuable et une permanente unité; et sous leur puissante influence, quiconque les accueille, comme il doit, se simplifie et devient un, au degré où il en est personnellement capable. Effectivement ce principe originel de divine lumière ne nous est accessible, qu'autant qu'il se voile sous la variété de mystérieux symboles, et qu'avec amour et sagesse il descend pour ainsi dire, au niveau de notre nature.??
III. Aussi le suprême et divin législateur a fait que notre sainte hiérarchie fit une sublime imitation des hiérarchies célestes; et Il a symbolisé les armées invisibles sous des traits palpables et sous des formes composées, afin qu'en rapport avec notre nature, ces institutions saintement figuratives l'élevassent jusqu'à la hauteur et à la pureté des types qu'elles représentent . Car ce n'est qu'à l'aide d'emblèmes matériels que notre intelligence grossière peut contempler et reproduire la constitution des ordres célestes. Dans ce plan, les pompes visibles du ciel nous rappellent les beautés invisibles, les parfums qui embaument les sens, représentent les suavités spirituelles; l'éclat des flambeaux est le signe de l'illumination mystique; le rassasiement des intelligences par la contemplation a son emblème dans l'introduction de la sainte doctrine, la divine et paisible harmonie des cieux est figurée par la subordination des divers ordres de fidèles, et l'union avec Jésus Christ par la réception de la divine Eucharistie. Et ainsi de toute autre grâce, les natures célestes y participant d'une façon qui n'est pas de la terre, et l'homme seulement par le moyen de signes sensibles. C'est donc pour nous diviniser en ]a forme où cela se pouvait que nous avons été miséricordieusement initiés au secret des hiérarchies célestes par la notre qui en est comme le rudiment, et associés à elles dans la participation aux choses sacrées; et les paroles de la sainte Écriture ne dépeignent les pures intelligences sous des images matérielles, que pour nous faire passer du corps à l'esprit, et des pieux symboles à la sublimité des pures essences.
CHAPITRE 2
QU'ON DONNE TRES BIEN L'INTELLIGENCE DES CHOSES DIVINES ET CÉLESTES PAR LE MOYEN DE SIGNES QUI NE LEUR RESSEMBLENT PAS.
I. J'ai cru devoir procéder ainsi : exposer d'abord le but des différentes hiérarchies, et le profit qui revient à leurs membres divers; puis célébrer les choeurs célestes, d'après ce que nous en apprennent les saints enseignements; enfin dire sous quelles formes les ordres invisibles nous sont représentés dans les Écritures, et à quelle conception toute Spirituelle ces symboles nous doivent ramener. Car il ne faut pas imaginer avec l'ignorance impie du vulgaire fine ces nobles et pures intelligences aient des pieds et des visages, ni qu'elles affectent la forme du boeuf stupide, ou du lion farouche, ni qu'elles ressemblent en rien à l'aigle impérieux, ou aux légers habitants des airs. Non encore; ce ne sont ni des chars de feu qui roulent dans les cieux, ni des Trônes matériels destinés à porter le Dieu des dieux, ni des coursiers aux riches couleurs, ni des généraux superbement armés, ni rien de ce que les Écritures nomment dans leur langage si fécond en pieux symboles. Car, si la théologie a voulu recourir a la poésie de ces saintes fictions, en parlant des purs esprits, ce fut, comme il a été dit, par égard pour notre mode de concevoir, et pour nous frayer vers les réalités supérieures ainsi crayonnées un chemin que notre faible nature peut suivre.??
II. Quiconque applaudit aux religieuses créations sous lesquelles on peint ces pures substances que nous n'avons ni vues, ni connues, doit se souvenir que ce grossier dessein ne ressemble pas à l'original, et que toutes les qualifications imposées aux Anges ne sont, pour ainsi dire, qu'imaginaires. ?D'autre part, il y en a qui veulent que la théologie, quand elle prête un corps aux choses qui n'en ont pas, respecte du moins leur noblesse naturelle, et les dépeigne sous les formes les plus pures et les plus spiritualisées en quelque sorte, et n'aille pas appliquer les plus ignobles conditions du multiple à des substances éminemment simples et spirituelles. Car ainsi, croient-ils, notre pensée apprendrait à s'élever, et de sublimes vérités ne seraient pas défigurées par d'inconvenantes comparaisons : faire autrement, c'est outrager les Vertus célestes et fausser notre esprit fixé sur de profanes symboles. Car peut-être va-t-il imaginer que le ciel tressaille donc sous les pas des lions et des chevaux, ou retentit d'hymnes mugissantes, et qu'on y voit tout une république d'oiseaux et d'autres animaux encore et des objets purement matériels : tous êtres plus ou moins stupides et pleins de passions diverses dont le texte sacré rappelle l'impertinente idée, en établissant une ressemblance énigmatique là où il n'y a pas de ressemblance réelle. ?À cela je réponds : tout homme studieux de la vérité découvrira la sagesse des saints oracles en cette peinture des intelligences célestes, et comment il fut pourvu avec bonheur à ce que ni les Vertus divines ne fussent indignement rabaissées, ni notre esprit trop,plongé en de basses et terrestres imaginations. Au reste, si l'on revêt de corps et de formes ce qui n'a ni corps ni formes, ce n'est pas seulement parce que nous ne pouvons avoir l'intuition directe des choses spirituelles, et qu'il nous faut le secours d'un symbolisme proportionné à notre faiblesse, et dont le langage sensible nous initie aux connaissances d'un monde supérieur; c'est encore parce qu'il est bon et pieux que les divines Lettres enveloppent sous le mystère d'énigmes ineffables, et dérobent au vulgaire la mystérieuse et vénérable nature des esprits bienheureux. Car chacun n'est pas saint, et la science n'est pas pour tous, disent les Écritures (5). Si donc quelqu'un réprouve ces emblèmes imparfaits, prétextant qu'il répugne d'exposer ainsi les beautés saintes et essentiellement pures sous de méprisables dehors, nous ferons simplement observer que cet enseignement se fait de deux manières.??
III. Effectivement on conçoit que la vérité puisse s'offrir sous les traits sacrés de figures auxquelles elle ressemble, ou bien sous le déguisement de formes qui lui sont diamétralement opposées. Ainsi, dans le mystérieux langage des livres sacrés, l'adorable et sur-essentielle Nature de notre Dieu bienheureux se nomme quelquefois Verbe, intelligence, essence (6), comme pour exprimer sa raison et sa sagesse. Son existence si souverainement essentielle, et seule cause véritable de toutes les existences, y est comparée à la lumière (7), et s'appelle vie.?Mais quoique ces nobles et pieuses manières de dire paraissent mieux aller que les symboles purement matériels, elles sont loin toutefois de représenter la divine réalité qui surpasse toute essence et toute vie, que nulle lumière ne reflète, et dont n'approche ni raison, ni intelligence quelconque. Souvent encore, prenant l'opposé, et élevant notre pensée, les Écritures nomment cette substance invisible, immense, incompréhensible (8), indiquant ainsi ce qu'elle n'est pas, et non point ce qu'elle est. Et ces paroles me semblent plus dignes; car, si j'en crois nos saints et traditionnels enseignements, quoique nous ne connaissions pas cet infini sur-essentiel, incompréhensible, ineffable, cependant nous disons avec vérité qu'il n'est rien de tout ce qui est. Si donc, dans les choses divines, l'affirmation est moins juste, et la négation plus vraie, il convient qu'on n'essaie point d'exposer, sous des formes qui leur soient analogues, ces secrets enveloppés d'une sainte obscurité; car ce n'est point abaisser, c'est relever au contraire les célestes beautés que de les dépeindre sous des traits évidemment inexacts, puisqu'on avoue par la qu'il y a tout un monde entre elles et les objets matériels. ?Que ces défectueux rapprochements aident notre pensée, à s'élever, c'est, je crois, ce qu'un homme réfléchi ne voudra pas nier; car il est probable que de plus majestueux symboles séduisent certains esprits qui se représentent les natures célestes comme des êtres brillants d'or et d'un splendide éclat, riches, magnifiquement vêtus, rayonnants d'une douce lumière, enfin affectant je ne sais quelles autres formes que la théologie prête aux bienheureux Archanges. C'est afin de désabuser ceux qui ne soupçonnent rien au dessus des beautés du monde sensible, et pour élever sagement leur pensée, que les saints docteurs ont cru devoir adopter ces images si dissemblables; car ainsi formes abjectes ne peuvent séduire sans retour ce qu'il y a de matériel en nous, parce que leur grossièreté même réveille et soulève la partie supérieure de nos âmes et de la sorte ceux mêmes qui sont épris des choses terrestres jugent faux et invraisemblable que de si difformes inventions ressemblent aucunement à la splendeur des réalités célestes et divines. Du reste, il faut se souvenir que rien de ce qui existe n'est radicalement dépouillé de quelque beauté; car toutes choses sont éminemment bien, dit la vérité même.??
IV. Toutes choses donc offrent matière aux plus nobles contemplation; et il est permis de présenter le monde purement spirituel sous l'enveloppe si peu assortie cependant du monde matériel, étant avéré d'ailleurs que ces formes vont au premier d'une tout autre manière qu'au second. Effectivement chez les créatures privées de raison, l'irritation n'est qu'une fougue passionnelle, et leur colère un mouvement tout à fait fatal, mais quand on parle de l'indignation des êtres spirituels, on veut au contraire marquer la même énergie de leur raison, et leur invincible persistance dans l'ordre divin et immuable. Également nous disons que la brute a des goûts aveugles et grossiers, des sortes de penchants qu'une disposition naturelle ou l'habitude lui a forcément imposés, et une puissance irrésistible des appétits sensuels qui le poussent vers le but sollicité par les exigences de son organisme. Quand donc imaginant des ressemblances éloignées, nous attribuons de la convoitise aux substances spirituelles, il faut comprendre que c'est un divin amour pour le grand Esprit qui surpasse toute raison et toute intelligence que c'est un immuable et ferme désir de la contemplation éminemment chaste et inaltérable, et de la noble et éternelle union avec cette sainte et sublime clarté, avec cette beauté souveraine qui n'a pas de déclin. De même, par leur fougue impétueuse, on prétend désigner la magnanime et inébranlable constance qu'elles puisent dans un pur et perpétuel enthousiasme pour la divine beauté, et dans un généreux dévouement a ce qui est vraiment aimable. Enfin, par silence et insensibilité, nous entendons, chez les brutes et chez les êtres inanimés, la privation de la parole et du sentiment ; mais en appliquant ces mots aux substances immatérielles et intelligentes, nous voulons dire que leur nature supérieure n'est point soumise à la loi d'un langage fugitif et corporel, ni à notre sensibilité organique, et indigne de purs esprits. Ce n'est donc point inconvenant de déguiser les choses célestes sous le voile des plus méprisables emblèmes; d'abord, parce que la matière tirant son existence de celui qui est essentiellement beau, conserve dans l'ordonnance de ses parties quelques vestiges de la beauté intelligible; ensuite parce que ces vestiges mêmes nous peuvent ramener à la pureté des formes primitives, si nous sommes fidèles aux règles antérieurement tracées, C'est-à-dire, si nous distinguons en quel sens différent une même figure s'applique avec égal justesse aux choses spirituelles et aux choses sensibles.??
V. Du reste la théologie mystique, comme on sait, n'emploie pas seulement ce langage saintement figuratif, quand Il s'agit des ordres célestes, mais aussi quand elle parle des attributs divins. Ainsi, tantôt voilée sous les plus nobles substances, la divinité est le soleil de justice, l'étoile du matin dont le lever se fait au fond des coeurs pieux, ou la lumière spirituelle qui nous enveloppe de ses rayons : tantôt revêtant de plus grossiers symboles, c'est un feu qui brûle sans consumer, une eau qui donne la vie à satiété, et qui, pour parler en Figure, descend en nos poitrines, et coule à flots intarissables : tantôt enfin, déguisée sous des objets infimes, c'est un parfum de bonne odeur (15), c'est une pierre angulaire. Même les Écritures la présentent sous des formes animal, la comparant au lion, a la panthère, au léopard et à l'ours en fureur. Mais il y a quelque chose qui pourrai sembler plus injurieux et moins exact encore; c'est que le Seigneur s'est nommé lui-même un ver de terre comme l'enseignent nos maîtres dans la foi. De la sorte tous ceux qui, pleins d'une divine sagesse, parlent le langage de l'inspiration sacrée, conservent aux choses saintes leur pureté originelle, au moyen de ces imparfaites et vulgaires indications; et ils usent tellement de cet heureux symbolisme que d'un côté, ni les profanes ne pénètrent le mystère, ni les hommes d'attention pieuse ne s'attachent rigoureusement à ces paroles purement figuratives, et que d'autre part, les réalités célestes brillent à travers des formules négatives qui respectent la vérité, et des comparaisons dont la justesse se cache sous l'apparence d'un objet ignoble. Il n'est donc pas mal, pour les raisons qu'on a dites, de donner aux natures spirituelles des formes qui ne leur ressemblent que de si loin. Effectivement si la difficulté de comprendre nous a poussés à la recherche, et si une scrupuleuse investigation nous a portés jusqu'à la hauteur des choses divines peut-être le devons-nous aux méprisables apparences imposées aux saints Anges; car ainsi notre esprit ne pouvant se faire à ces repoussantes images, était sollicité de se dépouiller de toute conception matérielle et s'accoutumait avec bonheur à s'élever du symbole jusqu'à la pureté du type. Ceci soit dit pour justifier les Écritures d'avoir déguisé les natures célestes sous l'emblème obscur des êtres corporels.?Maintenant il faut définir ce que nous entendons par la hiérarchie et quels avantages reviennent à ceux qui s'y font initier. Or, je supplie mon Jésus Christ (s'il m'est permis de l'appeler mien), de me guider en ces discours, lui qui inspire tout bon enseignement sur les hiérarchies. Pour vous, mon fils, selon la loi sacrée de la tradition sacerdotale, recevez avec de saintes dispositions des paroles saintes; devenez divin par cette initiation aux choses divines; cachez au fond de votre coeur les mystères de ces doctrines d'unité, et ne les livrez pas aux profanations de la multitude. Car comme disent les oracles il ne ne faut pas jeter aux pourceaux l'éclat si pur et la beauté si splendide des perles spirituelles.
CHAPITRE 3
ON EXPOSE LA DÉFINITION DE LA HIÉRARCHIE ET SON UTILITÉ
I. Selon moi, la hiérarchie est à la fois ordre, science et action, se conformant, autant qu'il se peut, aux attributs divins, et reproduisant?par ses splendeurs originelles comme une expression des choses qui sont en Dieu. Or, la beauté incréée, parce qu'elle est simple, bonne et principe de perfection, est pure aussi de tout vil alliage; toutefois et selon les dispositions personnelles de chacun elle communique aux hommes sa lumière, et, par un mystère divin, les refait au modèle de sa souveraine et immuable perfection.??
II. Le but de la hiérarchie est donc d'assimiler et d'unir à Dieu, qu'elle adore comme maître et guide de sa science et de ses fonctions saintes. Car, contemplant d'un oeil assuré la beauté suréminente elle la retrace en soi, comme elle peut; et elle transforme ses adeptes en autant d'images de Dieu : purs et splendides miroirs où peut rayonner l'éternelle et ineffable lumière, et qui, selon l'ordre voulu, renvoient libéralement sur les choses inférieures cette clarté empruntée dont ils brillent. Car ni les initiateurs, ni les initiés des cérémonies sacrées ne doivent s’ingérer en des fonctions qui n'appartiennent pas à leur ordre respectif; même ce n'est qu'à la condition d'une nécessaire dépendance, qu'on peut aspirer aux divines splendeurs, et les contempler avec le respect convenable, et imiter la bonne harmonie des esprits célestes.?Ainsi, par ce mot de hiérarchie, on entend un certain arrangement et ordonnance sainte, image de la beauté incréée, célébrant en sa sphère propre, avec le degré de pouvoir et de science qui lui revient, les mystères illuminateurs, et s'essayant à retracer avec fidélité son principe originel. Effectivement la perfection des membres de la hiérarchie est de s'approcher de Dieu par une courageuse imitation, et, ce qui est plus sublime encore, de se rendre ses coopérateurs, comme dit la parole sainte, et de faire éclater en eux, selon leur force propre, les merveilles de l'action divine. ?C'est pourquoi l'ordre hiérarchique étant que les uns soient purifiés et que les autres purifient; que les uns soient illuminés et que les autres illuminent; que les uns soient perfectionnés et que les autres perfectionnent; il s'ensuit que chacun aura son mode d'imiter Dieu. Car cette bienheureuse nature, si l'on me permet une si terrestre locution, est absolument pure et sans mélange, pleine d'une éternelle lumière, et si parfaite qu'elle exclut tout défaut; elle purifie, illumine et perfectionne ; que dis-je ? elle est pureté, lumière et perfection divine, au-dessus de tout ce qui est pur, lumineux et parfait; principe essentiel de tout bien, origine de toute hiérarchie, surpassant même toute chose sacrée par son excellence infinie.??
III. Il me semble donc nécessaire que ceux qu'on purifie, ne conservant plus aucune souillure, deviennent libres de tout ce qui a besoin d'expiation; que ceux qu'on Illumine soient remplis de la divine clarté, et les yeux de leur entendement exercés au travail d'une chaste contemplation; enfin, que ceux qu'on perfectionne, une fois leur imperfection primitive abolie, participent à la science sanctifiante des merveilleux enseignements qui leur furent déjà manifestés, pareillement, que le purificateur excelle en la pureté qu'il communique aux autres; que l'illuminateur doué d'une plus grande pénétration d'esprit, également propre à recevoir et à transmettre la lumière,?heureusement inondé de la splendeur sacrée, la répande à flots pressés sur ceux qui en sont dignes; enfin, que le dépositaire habile des secrets traditionnels de la perfection, initie saintement ses frères à la connaissance des mystères redoutables qu'il a lui-même contemplés.?Ainsi, les divers ordres de la hiérarchie coopèrent à l'action divine, chacun selon sa mesure propre, et par la grâce et la force d'en haut, lis accomplissent ce que la divinité possède par nature et excellemment, ce qu'elle opère d'une façon incompréhensible, ce que la. hiérarchie manifeste et propose à l'imitation des intelligences généreuses et chères au Seigneur.
CHAPITRE 4
QUE SIGNIFIE LE NOM D'ANGES ?
I. Je crois avoir défini, comme il convient, ce que c' est qu'une hiérarchie. Il faut célébrer maintenant celle des Anges, et contempler d'un oeil tout spiritualisé les fictions vénérables sous lesquelles ils nous apparaissent dans les Écritures. Ainsi les mystérieux symboles nous élèveront à la hauteur de ces pures et célestes substances, et nous jouerons le principe de la science hiérarchique avec cette sainteté que sa majesté réclame, et ces actions de grâces que la religion pratique.?Avant tout, on doit dire que Dieu, essence suprême, a fait acte d'amour en donnant à toutes choses leur essence propre, et en les élevant jusqu'à l'être: car Il n'appartient qu'à la cause absolue, et à la souveraine bonté d'appeler à la participation de son existence les créatures diverses, chacune au degré où elle en est naturellement capable. C'est pourquoi toutes, elles relèvent de la sollicitude providentielle de Dieu, cause universelle et sur-essentielle; même elles n'existeraient point, si l'essence nécessaire et le premier principe ne s'était communiqué. Ainsi par cela même qu'elles sont, les choses inanimées participent de Dieu, qui par la sublimité de son essence est l'être de tout; les choses vivantes participent de cette énergie naturellement vitale, si supérieure à toute vie; les êtres raisonnables et intelligents participent de cette sagesse, qui surpasse toute raison et intelligence, et qui est essentiellement et éternellement parfaite. Il est donc certain que les essences diverses sont d'autant plus proches de la divinité, qu'elles participent d'elle en plus de manières.??
II. Voilà pourquoi, dans cette libérale effusion de la nature divine, une plus large part dut échoir aux ordres de la hiérarchie céleste qu'aux créatures qui existent simplement, ou qui ont le sentiment sans la raison, ou même qui sont, comme nous, douées d'intelligence. Car s'essayant à imiter Dieu, et, parmi la contemplation transcendante de ce sublime exemplaire, saisis du désir de se, réformer à son image, les purs esprits obtiennent de plus abondants trésors de grâce, assidus, généreux et invincibles dans les efforts de leur saint amour pour s'élever toujours plus haut; puisant à sa source la lumière pure et inaltérable par rapport à laquelle ils s'ordonnent, vivant d'une vie pleinement intellectuelle. Ainsi ce sont eux qui, en premier lieu, et à plusieurs titres, sont admis à la participation de la divinité, et expriment moins imparfaitement, et en plus de manières, le mystère de la nature infinie; de là vient qu'ils sont spécialement et par excellence honorés du nom d'Anges, la splendeur divine leur étant départie tout d'abord, et la révélation des secrets surnaturels étant faite à l'homme par leur entremise. Ainsi les Anges nous ont intimé la loi comme enseignent les saintes Lettres.?Ainsi, avant et après la loi, les Anges conduisaient à Dieu nos illustres ancêtres, tantôt en leur prescrivant des règles de conduite, et les ramenant de l'erreur et d'une vie profane au droit chemin de la vérité, tantôt en leur manifestant la constitution de la hiérarchie céleste, ou leur donnant le spectacle mystérieux des choses surhumaines, ou leur expliquant, au nom du ciel, les événements futurs.??
III. Si quelqu'un veut dire que Dieu S'est révélé immédiatement et par Lui-même à de pieux personnages, que celui-là sache par les affirmations positives des Écritures que personne sur terre n'a vu ni ne verra l'essence intime de Dieu (4), mais que ces apparitions saintes se font, pour l'honneur de l'adorable majesté, sous le voile de symboles merveilleux que la nature humaine puisse supporter. Or, ces visions retraçant comme une image de la divinité, autant du moins que ce qui a forme petit ressembler à ce qui est sans forme, et par là élevant jusque vers Dieu ceux à qui elles sont accordées, la théologie, dans son langage plein de sagesse, les appelle théophanies; et ce nom leur convient, puisqu'elles communiquent à l'homme une divine lumière et une certaine science des choses divines. ?Or, les glorieux patriarches recevaient des esprits célestes l'intelligence de ces mystérieuses manifestations. Car les Écritures n'enseignent-elles pas que Dieu donna Lui-même à Moïse ses ordonnances sacrées, pour nous faire savoir que cette loi n'était que la figure d'une autre sainte et divine économie ? Et néanmoins nos maîtres affirment qu'elle nous fut transmise par les Anges pour nous montrer qu'il est dans les exigences de l'ordre éternel que les choses inférieures s'élèvent à Dieu par le moyen des choses supérieures. Et cette règle n'atteint pas seulement les esprits qui soutiennent vis-à-vis l'un de l'autre des rapports de supériorité et d'infériorité, mais bien encore ceux qui sont au même rang, le souverain auteur de tout ordre voulant qu'en chaque hiérarchie il y eût des Puissances constituées en premier, second et troisième lieu, afin que les plus élevées fussent guides et maîtresses des autres dans les travaux de l'expiation, de l'illumination et de la perfection.??
IV. Aussi voyons-nous que le mystère de la charité du Seigneur fut d'abord révélé aux Anges, et qu'ensuite, par leur médiation, la grâce de cette connaissance descendit jusqu'à nous. Le prêtre Zacharie apprit de saint Gabriel que l'enfant qui lui viendrait des cieux, contre toute espérance, serait le prophète de l'opération divine que Jésus devait miséricordieusement manifester en sa chair pour le salut du monde. ?Par le même messager divin, Marie sut comment se consommerait en elle le miracle ineffable de l'Incarnation du Verbe. ?Un autre envoyé informa Joseph de l'entier accomplissement des saintes promesses faites à David son aïeul. Ce fut encore un ange qui annonça la bonne nouvelle aux bergers purifiés par le repos et le silence de la solitude, tandis que les choeurs de l'armée céleste enseignaient aux hommes cet hymne de gloire tant répété dans l'univers. Mais, élevant les yeux vers des révélations plus sublimes encore, j'observe que le principe sur-essentiel des substances célestes, le Verbe, en prenant notre nature sans altération de la Sienne, ne dédaigna pas d'accepter l'ordre de choses établi pour l'humanité; même il se soumit docilement aux prescriptions que Dieu son Père lui intima par le ministère des esprits.?Ainsi, c'est un ange qui fit connaître à Joseph la volonté divine touchant la fuite en Égypte, et également sur le retour en Judée. Et toute la vie du Seigneur offre le spectacle de la même subordination; car vous connaissez trop bien la doctrine de nos traditions sacerdotales pour que j'aie besoin de vous rappeler qu'un ange fortifia Jésus agonisant, et que le Sauveur lui-même fut appelé ange du grand conseil, lorsque, pour opérer heureusement notre rédemption, il prit rang parmi les interprètes de la Divinité; car, comme il dit en cette qualité, tout ce qu'il avait appris du Père, il nous l'a manifesté.
CHAPITRE 5
POURQUOI ON APPELLE GÉNÉRALEMENT DU NOM D'ANGES TOUTES LES CÉLESTES ESSENCES ?
On enseigne que le nom d'Anges, quoiqu'il convienne proprement au dernier rang de la hiérarchie céleste, peut s'appliquer cependant aux ordres supérieurs; car ils ont les qualités, et ils peuvent remplir les fonctions, et par suite porter les titres qui appartiennent à leurs subalternes, mais non pas réciproquement. ?J'ai fait voir, comme j'ai pu, d'où vient que les Écritures donnent le nom d'Anges aux esprits bienheureux. Il me semblerait bon d'examiner maintenant pourquoi la théologie désigne indifféremment par cette commune appellation toutes les natures célestes en général tandis que, dans l'explication de chaque ordre en particulier, elle enseigne que les Anges tiennent le dernier rang de la hiérarchie invisible qu'ils complètent, et qu'au-dessus d'eux on trouve la milice des Archanges, les Principautés, les Puissances, les Vertus et tous les esprits plus sublimes encore que la tradition nous fait connaître. ?Or, nous disons que, dans toute constitution hiérarchique, les ordres supérieurs possèdent la lumière et les facultés des ordres inférieurs, sans que ceux-ci aient réciproquement la perfection de ceux-là. C'est donc justement que, dans la théologie, on appelle Anges toute la foule sacrée des intelligences suprêmes, puisqu'elles servent aussi à manifester l'éclat des splendeurs divines. Mais, à aucun titre, les célestes natures du dernier rang ne pouvaient recevoir la dénomination de Principautés, de Trônes, de Séraphins, puisqu'elles ne partagent pas tous les dons des esprits supérieurs. ?Or, de même que par elles nos saints pontifes sont initiés à la connaissance de l'ineffable clarté qu'elles contemplent, ainsi le dernier ordre de l'armée angélique est élevé à Dieu par les augustes Puissances des degrés plus sublimes. On pourrait encore résoudre la difficulté d'une autre sorte, en disant que ce nom d'Anges fut donné à toutes les Vertus célestes, à raison de leur commune ressemblance avec la Divinité et de leur participation plus ou moins intense à ses splendeurs éternelles. ?Mais afin que nulle confusion ne se mêle en nos discours, considérons religieusement ce que les Écritures disent des nobles propriétés de chaque ordre de la hiérarchie céleste.
CHAPITRE 6
QUE LES NATURES CÉLESTES SE DIVISENT EN TROIS ORDRES PRINCIPAUX.
I. Quel est le nombre, quelles sont les facultés des divers ordres que forment les esprits célestes? En quelle manière chaque hiérarchie est-elle initiée aux secrets divins? C'est ce qui n'est exactement connu que par celui qui est l'adorable principe de leur perfection. Toutefois, eux-mêmes n'ignorent ni les qualités ni les illuminations dont ils sont particulièrement doués, ni le caractère auguste de l'ordre auquel ils appartiennent, Mais les mystères qui concernent ces pures intelligences et leur sublime sainteté ne sont point choses accessibles à l'homme, à moins qu'on ne soutienne que, par la permission de Dieu, les Anges nous ont appris les merveilles qu'ils contemplent en eux-mêmes. C'est pourquoi nous ne voulons rien affirmer de notre chef, mais bien exposer, selon nos forces, ce que les docteurs ont vu dans une sainte intuition et ce qu'ils ont enseigné touchant les bienheureux esprits.?
Il. Or, la théologie a désigné par neuf appellations diverses toutes les natures angéliques, et notre divin initiateur les distribue en trois hiérarchies, dont chacune comprend trois ordres. Selon lui, la première environne toujours la divinité et s'attache indissolublement à elle d'une façon plus directe que les deux autres, l'Écriture témoignant d'une manière positive que les Trônes et ces ordres auxquels on donne des yeux et des ailes, et que l'hébreu nomme Chérubins et Séraphins, sont immédiatement placés auprès de Dieu et moins séparés de lui que le reste des esprits. Ainsi, d'après la doctrine de nos illustres maîtres, de ces trois rangs résulte une seule et même hiérarchie, la première, qui est la plus divine et qui puise directement à leur source les splendeurs éternelles. Dans la deuxième, on trouve les Puissances, les Dominations et les Vertus. Enfin, la troisième et dernière se compose des Anges, des Archanges et des Principautés.
CHAPITRE 7
DES SÉRAPHINS, DES CHÉRUBINS ET DES TRÔNES QUI FORMENT LA PREMIÈRE HIÉRARCHIE.
I. Acceptant cette distribution des saintes hiérarchies, nous affirmons que tout nom donné aux intelligences célestes est le signe des propriétés divines qui les caractérisent. Ainsi, au témoignage des hébraïsants, le mot de Séraphins signifie lumière et chaleur, et celui de Chérubins plénitude de science on débordement de sagesse. Il convenait sans doute que la première des hiérarchies célestes fût formée par les plus sublimes esprits; car tel est le rang qu'ils occupent pardessus tous les autres, que, dans un commerce immédiat et direct, la divinité laisse découler sur eux plus purement et plus efficacement les splendeurs de sa gloire et les connaissances de ses mystères. On les appelle donc flammes brillantes, Trônes, fleuves de sagesse, pour exprimer par cette dénomination leurs divines habitudes. C'est ainsi que le nom des Séraphins indique manifestement leur durable et perpétuel attrait pour les choses divines, l'ardeur, l'intensité, l'impétuosité sainte de leur généreux et invincible élan, et cette force puissante par laquelle ils soulèvent, transfigurent et réforment à leur image les natures subalternes en les vivifiant, les embrasant (les feux dont ils sont eux-mêmes dévorés, et cette chaleur purifiante (lui consume toute souillure, et enfin cette active, permanente et inépuisable propriété de recevoir et de communiquer la lumière, de dissiper et d'abolir toute obscurité, toutes ténèbres. ?Le nom des Chérubins montre qu'ils sont appelés à connaître et admirer Dieu, à contempler la lumière dans son éclat originel et la beauté incréée dans ses pins splendides rayonnements; que, participant à la sagesse, ils se façonnent à sa ressemblance et répandent sans envie sur les essences inférieures le flot des dons merveilleux qu'ils ont reçus.?Le nom des nobles et augustes Trônes signifie qu'ils sont complètement affranchis des humiliantes passions de la terre; qu'ils aspirent, dans leur essor sublime et constant, à laisser loin au-dessous d'eux tout ce qui est vil et bas - qu'ils sont unis ni Très-Haut de toutes leurs forces avec une admirable fixité - qu'ils reçoivent d'un esprit pur et impassible les douces visites de la divinité; qu'ils portent Dieu, en quelque manière, et s'inclinent avec un frémissement respectueux devant ses saintes communications.??
II. Tel est, selon nous, le sens des noms divers que portent ces esprits. Il nous reste à expliquer la hiérarchie qu'ils forment. Je pense avoir déjà suffisamment marqué que toute hiérarchie a pour but invariable une certaine imitation et ressemblance de la Divinité, et que toute fonction qu'elle impose tend à la double fin de recevoir et de conférer une pureté non souillée, une divine lumière et une parfaite connaissance des saints mystères. Je voudrais maintenant enseigner d'une manière convenable comment l'Écriture comprend l'ordre sublime des intelligences les plus élevées. Sachons d'abord que cette première hiérarchie est également propre à toutes les natures supérieures, qui, venant immédiatement après leur souverain auteur et placées, pour ainsi dire, au voisinage de l'infini, l'emportent sur toute puissance créée, soit visible, soit invisible.?Elles sont donc très-éminement pures, non pas seulement en ce sens que nulle tâche, nulle souillure ne les avilit et qu'elles ne subissent pas la loi de nos imaginations matérielles, mais surtout parce que, inaccessibles à tout principe de dégradation et douées d'une sainteté transcendante, elles s'élèvent par là même au-dessus des autres esprits, si divins qu'ils soient; et encore parce qu'elles trouvent dans un généreux amour de Dieu la force de se maintenir librement et invariablement en leur ordre propre, et que nulle altération ne leur peut survenir, la raideur d'une volonté invincible les attachant saintement aux fonctions merveilleuses qui leur furent assignées.?Également elles sont contemplatives; et par là je ne veux pas dire qu'elles perçoivent les choses intellectuelles au moyen de symboles sensibles, ni que le spectacle de diverses et pieuses images les élève à Dieu; mais je comprends qu'elles sont inondées d'une lumière qui surpasse toute connaissance spirituelle, et admises, autant que leur nature permet, à la vision de cette beauté suréminente, cause et origine de toute beauté, et qui reluit dans les trois adorables Personnes; je comprends qu'elles jouissent de l'humanité du Sauveur autrement que sous le voile de quelques figures où se retracent ses augustes perfections; car, par l'accès libre qu'elles ont auprès de lui, elles reçoivent et connaissent directement ses saintes lumières; je comprends enfin qu'il leur est donné d'imiter Jésus Christ d'une façon plus relevée, et qu'elles participent, selon leur capacité, au premier écoulement qui se fait de ses Vertus divines et humaines.?Elles sont parfaites aussi, non point parce qu'elles savent expliquer les mystères cachés sous la variété des symboles, mais parce que, dans leur haute et intime union avec la divinité, elles acquièrent, touchant les oeuvres divines, cette science ineffable que possèdent les Anges, car ce n'est point par le ministère de quelques autres saintes natures, mais de Dieu immédiatement, qu'elles reçoivent leur initiation. Elles s'élèvent donc à lui sans intermédiaire, par leur vertu propre et par le rang supérieur qu'elles occultent ; et par là encore elles se fixent dans une sainteté immuable et sont appelées à la contemplation de la beauté purement intelligible. Ainsi constituées d'une façon merveilleuse par l'auteur de toute hiérarchie qu'elles entourent au premier rang, elles apprennent de lui les hautes et souveraines raisons des opérations divines.??
Il serait temps que les terriens ouvrent les yeux sur cet amoncellement de mots plus mensongers les uns que les autres. La bible à été écrite plusieurs années après le départ de celui qui a été Jésus, cette bible est le assemblage de transmission de pseudos souvenirs des uns et des autres Certes elle possèdent des vérités comme l'amour entre les êtres humain et envers le Divin,mais dela à aller jusqu'à écrire que Jésus a marché sur l'eau , qu'il a multiplié les pains c'est le prendre pour un employé d'un cirque , Jésus possède l'âme la plus lumineuse qui n'ait jamais foulé le sol de notre terre.
Lorsque le corps d êtres humains ferment les yeux, beaucoup ne réalisent pas ce qui c'est passé, pour elles, elles sont toujours humaines faite d'un corps , elle se retrouvent dans un endroit triste sans rien entendre ni voir pour celle qui ne croient pas au Divin, plus lumineux, avec une musique magnifique pour celle pour possèdent l'amour en elles, seule l'âme merveilleuse pour aller les leur faire prendre conscience de ce qui leur arrivent. Cette même âme peut également aller chercher ces âmes pour les guider vers l'amour de la lumière. Depuis qu'Abraham à reçu le visite d'un prince de lumière, le terrien croit en l'existence du Divin. Des dizaines de siècles Jésus est né, son message à été le suivant. Croire au Divin c'est bien, l'aimer c'est beaucoup mieux.Cessez de croire que ce dernier est le fils du créateur, en disant cela vous êtes certains que nous sommes seuls dans l'immensité de l'univers. N'oubliez jamais que lorsque Jésus posa le pied sur terre, quatre vingt dix neuf pour cent des êtres humains ne savaient ni li ,ni écrie. Cela vous aiderai peut être à relativiser tout ce qui est écrit.
En vérité, il n'y a jamais eu de fils du Divin pour fouler le sol de la terre
Il n'y a jamais eu d'écritures et de livres sacrés et ou saints.
Il n'y a jamais eu de peuple élu, il y a eu et il y aura des âmes qui ont et qui aimeront le Divin, pour autant, ces âmes incarnées ne seront pas le peuple élu car il n'existe pas Il y a des âmes qui découvriront l'amour de créateur et d'autres brilleront comme un soleil, la lumière étant le reflet de l'amour.
Le diable n'existe pas en tant que tel, le diable c'est l'âme humaine qui va vers les trois Belzebut, Lucifer et Satan, tous les trois anciennes lumières célestes qui ont voulu êtres des princes de lumière qui se sont révoltées et qui depuis sont les gardiens de la partie obscure de l'univers des âmes. L'âme humaine n'a nullement besoin des trois pour aller vers eux
L'apocalypse n'est pas la fin du monde terrestre mais une nouvelle manière de vivre et d'aimer.
C'est courageux Anonyme, derrière votre anonymat, de vous présenter en gourou d'une nouvelle religion qui sait tout. Un bon conseil : allez voir ailleurs et passez votre chemin.
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